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Le CSV et l’ADR veulent la tête de Bettel


Le CSV a déjà sorti l'artillerie lourde contre le Premier ministre. (Photo Archives)

On pouvait s’y attendre. Le président du CSV Marc Spautz a réclamé dimanche en début de soirée la démission du Premier ministre et de son gouvernement suite au non massif lors du référendum de ce 7 juin.

Se sentant confirmés dans leur position, le CSV est décidé à profiter de la claque que les citoyens ont donné à la coalition en place. «Le résultat prouve le gouffre qui sépare désormais le gouvernement et les citoyens. Le triple non est un message politique clair. Ce n’est pas le moment de fêter. Il faudra en tirer les bonnes conséquences», a souligné le président du CSV Marc Spautz lors du point presse officiel du parti chrétien-social.

Le vent a tourné

Sans surprise, le premier parti du pays, écarté du pouvoir fin 2013 par la coalition inédite entre le DP, le LSAP et déi gréng, veut la tête du Premier ministre et de son gouvernement. «Xavier Bettel a fait de ce référendum une question essentielle. Il devrait désormais suivre l’exemple du Premier ministre écossais qui a démissionné après le non à l’indépendance (…) Si nous on serait au pouvoir, on saurait prendre nos responsabilités», a poursuivi le député. Le CSV oublie sans doute vite, que son ancien Premier ministre, Jean-Claude Juncker, s’était obstiné jusqu’au bout à prendre ses responsabilités dans l’affaire du SREL. Mais le vent a visiblement tourné.

L’ADR, également partisans du non, a lui aussi réclamé la démission du gouvernement. «Il s’agit d’un désaveu sur toute la ligne. La légitilité du gouvernement est remise en question vis-à-vis des citoyens mais il faut aussi se poser la question quel est encore le soutien de la part de leur électorat», a indiqué Alex Penning, le nouveau secrétaire général de l’ADR.

Le Quotidien

RÉACTIONS

Claude Wiseler (chef de fraction du CSV) : « Je ne demande pas de démission, mais si j’étais Premier ministre et que j’avais obtenu ce genre de résultat, je saurais quoi faire.» Selon lui, le gouvernement devrait désormais se regarder dans le miroir et en tirer les conclusions qui s’imposent après un débat intoxiqué. « Cela m’a touché et blessé », a-t-il dit.

Viviane Reding (eurodéputée CSV/PPE) : « Jamais je n’ai vu un gouvernement être tellement désavoué. Ce fut un vote massif et clair en faveur du non, sans énorme taux d’abstention. Il faut que le gouvernement en tire des conclusions claires. Je constate par ailleurs une véritable séparation entre le gouvernement et le peuple. Personnellement, je n’attendrais pas mardi pour prendre une quelconque décision concernant mon avenir, je le ferais dès demain (lundi).» L’ancienne vice-présidente de la Commission européenne a ajouté : « Il est inconcevable de provoquer un tel référendum, qui est tellement diviseur.»

Un commentaire

  1. Je suis sûr que le CSV a déjà demandé la démission de M. Juncker suite à son comportement irresponsable et lamentable lors du dernier sommet européen!!

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