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Langue luxembourgeoise : l’ADR dénonce un « alibi politique »


Revendication majeure de l'ADR : l'inscription du luxembourgeois dans la Constitution. (illustration Jean-Claude Ernst)

Le parti réformateur estime que le plan d’action pour la langue luxembourgeoise du gouvernement n’est pas assez ambitieux.

Lucien Welter. (Photo Alain Rischard)

Lucien Welter. (Photo Alain Rischard)

Initiateur de la pétition-phénomène pour la valorisation de la langue luxembourgeoise, Lucien Welter appartient désormais aux rangs de l’ADR. Vendredi, le néo-politicien a fêté sa première pour le compte du parti réformateur aux côtés du député Fernand Kartheiser. Et pour cause : l’ADR avait invité la presse pour parler de la langue luxembourgeoise. Plus concrètement, le parti a épluché le plan d’action que le gouvernement avait présenté jeudi.

Même si l’ADR salue l’initiative, le bilan global de ce plan comprenant 40 mesures est bien plus mitigé. Le parti dénonce ainsi un «alibi politique» qui doit permettre au gouvernement de garder le cap jusqu’aux prochaines échéances électorales. «Jusqu’à présent, le gouvernement s’est plus fait remarquer par ses initiatives qui visent à réduire l’importance de la langue luxembourgeoise que par son amour du luxembourgeois», écrit ainsi l’ADR sur son site internet. Le parti évoque notamment la volonté du gouvernement de rendre bilingue l’éducation précoce des enfants en bas âge.

Globalement, l’ADR aurait souhaité que le plan d’action du gouvernement soit plus ambitieux et direct. Dans ce contexte, le parti a tenu à rappeler ses principales revendications pour la langue nationale. À commencer par une plus grande importance accordée au luxembourgeois auprès des institutions européennes. Fernand Kartheiser a notamment réclamé le droit pour les eurodéputés luxembourgeois de pouvoir s’exprimer dans leur langue maternelle au Parlement européen.

Autre revendication majeure de l’ADR : l’inscription du luxembourgeois dans la Constitution. Les dispositions actuellement prévues dans le cadre de la réforme constitutionnelle ne vont pas suffisamment loin aux yeux du parti réformateur.

Dans le cadre de l’enseignement, l’ADR souhaite également faire un pas de plus. Le parti dénonce notamment que le gouvernement n’envisage plus la création d’une section luxembourgeoise dans les écoles du pays. L’ADR souhaite également que le Memorial, le Journal officiel pour la publication des textes législatifs, soit également rédigé en luxembourgeois.

Toutes ces revendications vont revenir sur la table, mercredi, lorsque la Chambre des députés va débattre une première fois du plan d’action que le gouvernement a dévoilé cette semaine.

Le Quotidien