La première semaine d’action « L’alcool ? Moins c’est mieux ! » s’est déroulée du 13 au 21 mai au Luxembourg, lequel est particulièrement concerné par le phénomène d’alcoolisation massive. Il y est deux fois plus élevé que dans les autres pays de l’UE.
Une addiction parmi beaucoup d’autres. Mais une addiction qui cause 3,3 millions de décès dans le monde chaque année. La consommation excessive d’alcool reste pourtant banalisée par la société et les ravages provoqués sont souvent pris à la légère, tout comme les risques pour la santé.
Le Grand-Duché n’est pas épargné, loin de là. Difficile de compter le nombre d’interventions des secours chaque week-end liées à des violences et accidents de la route engendrés par les abus d’alcool. Selon une étude de l’European Health Interview Survey (EHIS), ces épisodes hebdomadaires sont deux fois plus fréquents que la moyenne européenne : 11% des résidents consomment de l’alcool de façon excessive au moins une fois par semaine (cinq verres au minimum lors d’une même occasion) contre 5,5% en moyenne dans l’UE. Plus de 40% des résidents déclarent boire au moins une fois par semaine -mais pas forcément tous les jours- contre près de 30% pour la moyenne de l’UE. Les 55-64 ans sont les plus concernés par une consommation dite nocive et dangereuse (supérieure à 20g d’alcool pur par jour pour les femmes et à 40g alcool pur par jour pour les hommes) : cela représente 8,7% des femmes et 8,4% des hommes. A noter que l’âge médian du premier verre est de 15,9 ans au Luxembourg.
Le ministère de la Santé a ainsi lancé dans la capitale une semaine d’actions de sensibilisation de la population qui a réuni une soixantaine de participants, dont 18 cabinets médicaux et 3 hôpitaux, 11 pharmacies, 11 communes et 7 lycées. Le ministère des Infrastructures ainsi que la Sécurité routière étaient associés à cette initiative appelée à se renouveler.
Le Quotidien