L’ADR nie toute relation avec Civitas

Alain Escada, le président de ce mouvement catholique intégriste extrémiste, était présent, en janvier, à une conférence organisée par le parti luxembourgeois. Le député Fernand Kartheiser s’explique sur ce début de polémique.

Ce sont nos confrères de RTL Radio qui ont mis la main sur une vidéo passée assez inaperçue. En janvier, la section internationale de l’ADR avait invité le médecin français Christian Perronne pour une conférence sur le covid. Ce sont moins les propos controversés de ce dernier sur la pandémie que la présence d’un autre personnage qui pose aujourd’hui question. À la table des invités, on retrouve Alain Escada, le président de Civitas, une association catholique intégriste extrémiste fondée en 1999 et transformée en parti politique en 2016. Le 7 août dernier, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé la dissolution de ce groupement à la suite de propos antisémites tenus lors de l’université d’été du mouvement d’extrême droite. 

Quelle est donc la relation de l’ADR avec Civitas? Il n’en existe pas, tranche le député Fernand Kartheiser. Il a affirmé au micro de RTL ne pas connaître ni le mouvement Civitas ni son président, Alain Escada. «Je ne voulais pas jouer la police en interrogant Christian Perronne sur l’identité des personnes qui l’accompagnaient», se défend Fernand Kartheiser.

Propos antisémites

En juillet, l’évêque auxiliaire et vicaire général, Leo Wagener, aurait pourtant interpellé le député à propos de Civitas. «Il m’a parlé d’une secte, et non pas d’un parti. Je n’ai pas fait le lien», explique Fernand Kartheiser.

RTL renseigne que l’invitation d’Alain Escada a été formulée par Anne-Marie Yim, la vice-présidente d’ADR International. Cette dernière se serait fait remarquer par des propos antisémites tenus, en novembre 2022, lors d’une conférence de Civitas.

À la suite de ces révélations, Anne-Marie Yim a annoncé, lundi, quitter l’ADR. Fernand Kartheiser martèle que son parti ne tolère aucun antisémitisme. L’ADR ne serait pas non plus un parti d’extrême droite.