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Labor Day : rentrée sociale et rejet du fascisme


Le président de l'OGBL, André Roeltgen (à g.), et le président honoraire de la FNCTTFEL, Nico Wennmacher (à sa gauche), ont commémoré le Labor Day à Hamm, en présence de ministres et du président de la Chambre. (photo Didier Sylvestre)

L’OGBL et la FNCTTFEL ont effectué leur rentrée sociale, lundi, à l’occasion du Labor Day au cimetière américain de Hamm qui accueillait la commémoration. Les deux syndicats ont réitéré leur rejet des populismes d’extrême droite et esquissé leur défis à venir.

La cérémonie, digne, humble et solennelle a ensuite laissé place à la traditionnelle réception commune de la FNCTTFEL et de l’OGBL, qui s’est tenue au Casino syndical de Bonnevoie en pleine rénovation.

L’occasion de rappeler, pour le président honoraire et président de la section des pensionnés de la FNCTTFEL que le mythique immeuble date de 1956 (soit 61 ans). Et malgré sa modernisation complète, il gardera certaines marques symboliques du passé, dont la devise gravée au-dessus de la scène de la grande salle : «Pain, liberté, paix».

Par ailleurs, Nico Wennmacher a mis en avant deux des grands chevaux de bataille de la FNCTTFEL pour l’année sociale qui se profile : «les discussions toujours en cours» relatives à l’accord salarial dans la fonction publique, s’agissant du secteur ferroviaire, ainsi que les conventions collectives de travail pour les employés de Luxtram, qui devront leur garantir de bonnes conditions de travail. «Tous ensemble pour une répartition sociale davantage équitable !», a-t-il lancé au terme de son allocution.

Trump et Macron dans le collimateur de l’OGBL

De son côté, le président de l’OGBL, André Roeltgen, a tout d’abord rappelé l’importance des commémorations de la grève générale de 1942 et du Labor Day, mises en perspective avec la montée du fascisme. «Aucune résistance contre le fascisme n’aurait été possible sans l’existence d’un fort mouvement syndical libre», s’est-il exclamé. Puis le président de l’OGBL s’en est pris au président des États-Unis pour son absence de distanciation immédiate à l’égard des suprémacistes blancs dans les récents évènements de Charlottesville et en raison de l’affaiblissement des syndicats américains. Il s’est aussi attaqué au président français en évoquant sa réforme du code du travail.

Avant, pour André Roeltgen, de décrire une évolution similaire en Europe, citant tour à tour «la dangereuse montée des mouvements racistes national-populistes d’extrême droite, le néo-libéralisme de Bruxelles, ou encore la spirale du dumping social et fiscal qu’il faut briser.» Enfin, le président de l’OGBL n’omet pas la problématique des réfugiés ou les questions liées aux budgets destinés au réarmement : «J’appelle tous les partis à se pencher sur toutes ces questions, car nous ne soutiendrons, en vue des législatives de 2018, que ceux qui seront sur la même ligne que nous!»

Claude Damiani

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