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IRM : la CNS veut clarifier «la bonne utilisation» avant de payer


Les critères d'utilisation des nouveaux appareils IRM restent à clarifier pour la CNS. (archives Didier Sylvestre)

Suivi dans le dossier du blocage concernant le financement des quatre nouvelles IRM. Ce mardi matin, la Caisse nationale de santé (CNS) annonce vouloir «préciser les critères» pour l’emploi des appareils.

La Fédération des hôpitaux (FHL) fustige dans nos colonnes un «blocage inacceptable» de la part de la CNS. Censée financer 20% des frais d’exploitation des quatre nouveaux appareils d’Image médicale par résonance magnétique (FHL), qui sont installées progressivement dans les hôpitaux du pays, la Caisse nationale de santé a décidé de marquer «un coup d’arrêt».

«La situation est à clarifier au plus vite», a souligné lundi le secrétaire général de la FHL, Marc Hastert, contacté par Le Quotidien. La CNS est restée dans un premier temps injoignable pour prendre position dans ce dossier.

Un groupe de travail tripartite en place

Finalement, le département communication de la Caisse nationale de santé nous a fait parvenir une réponse écrite tôt ce mardi matin. Il est confirmé que des analyses complémentaires ont été demandées avant de valider le financement. «Dans le cadre d’un groupe de travail, les établissements hospitaliers, la Division de la radioprotection de la Direction de la Santé et la CNS sont en train de préciser et de recenser les critères de bonne utilisation des équipements d’imagerie médicale», est-il précisé dans cet écrit, signé par Jérôme Roux, responsable adjoint du département de communication.

La CNS indique vouloir attendre l’issue de ces discussions avant de trancher. Aucune date pour la fin de l’évaluation en cours n’est avancée. Par contre, la CNS se dit prête à «procéder à la prise en charge des frais d’exploitation» dès le moment où les discussions seront clôturées.

Pas de répercussions sur le patient

Le blocage momentané du financement des nouvelles IRM n’aura pas de répercussions sur le patient, comme nous l’a précisé lundi le ministère de la Santé.

Le gouvernement a validé début juin 2018 l’acquisition de quatre nouveaux équipements IRM afin de mieux prendre en charge les patients. Des délais de trois mois et plus étaient la règle avant d’obtenir un rendez-vous. Depuis juillet et octobre 2019, deux nouveaux appareils IRM sont opérationnels à l’hôpital Kirchberg et au Centre hospitalier de Luxembourg (CHL). La nouvelle IRM du Centre hospitalier Emile-Mayrisch, basé à Esch-sur-Alzette, sera inaugurée ce mardi. En juin suivra l’appareil du Centre hospitalier du Nord (CHdN).

Le financement assuré à 80 % par le ministère de la Santé

Les frais d’acquisition et d’installation des nouveaux IRM sont conséquents. En septembre 2017, le ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider, précisait dans sa réponse à une question parlementaire du DP qu’un appareil IRM dernière génération doit être estimé à 600 000 euros. Aux frais d’acquisition, il faut ajouter les frais d’infrastructure.

Le coût par hôpital se situe entre 400 000 euros et 1,5 million d’euros. «Pour les quatre établissements hospitaliers, l’enveloppe supplémentaire pour garantir l’installation des appareils IRM serait d’environ 3 millions d’euros», avait ajouté Romain Schneider.

Le ministère de la Santé assure 80% du financement, la CNS 20%.

David Marques

 

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