Hôpitaux : l’appel à la raison de la FHL

La Fédération des hôpitaux luxembourgeois demande aux syndicats de revenir à la table des négociations.

La Fédération des hôpitaux luxembourgeois (FHL) a dit regretter, jeudi, par voie de communiqué, l’appel à la grève lancé par le syndicat OGBL. Après des mois et des mois de négociations autour de la revalorisation des carrières et des salaires du personnel dans ce secteur, les personnels sont appelés à voter le 19 juin. Les salariés devront choisir ou non la grève pour faire valoir leurs revendications.

La FHL a tenu à rappeler jeudi qu’elle a toujours défendu la revalorisation des carrières de son personnel soignant, qu’elle est bien consciente de la nécessité vitale pour les hôpitaux de l’attractivité des professions de la santé et qu’elle estime que les professionnels soignants, vu leur engagement et leurs compétences, méritent une revalorisation. La FHL ajoute qu’elle n’a pas mis en cause l’alignement du secteur sur l’évolution des rémunérations dans la fonction publique. Cet alignement n’est pas un droit légal, mais fait partie de la convention collective en vigueur. La FHL n’a pas revendiqué que cet accord entre parties sur l’alignement soit mis en cause lors du renouvellement à négocier.

La méthodologie à appliquer pour concrétiser cet alignement est très complexe et a donné lieu à des divergences d’interprétation vu la spécificité du secteur hospitalier, poursuit la FHL. Ceci expliquerait la longueur des négociations. La FHL explique qu’elle avait déjà annoncé début 2016 vouloir payer directement les montants relatifs à la prime unique de 0,9 % et l’augmentation de la valeur du point de 2,2 % en attendant de trouver un accord sur la méthodologie à appliquer pour la revalorisation des carrières. Cette approche a été refusée par les syndicats, précise la fédération.

La FHL souligne aussi qu’elle a consenti à accorder – pour la revalorisation des carrières – une augmentation «très substantielle» de plus de 51 millions d’euros du moment où elle avait des assurances suffisantes que cette augmentation ne se faisait pas aux dépens des moyens mis à sa disposition par la CNS pour les patients via l’enveloppe globale budgétaire concédée par les gouvernements successifs aux hôpitaux pour fonctionner.

La FHL a énoncé ses attentes quant aux modalités de distribution des 51 millions d’euros correspondant à la revalorisation et a tenu à clarifier certaines autres préoccupations ayant trait à des particularités sectorielles non retrouvées dans la fonction publique et relevant de la convention collective.

«La FHL ne peut que regretter que les syndicats menacent de faire grève à ce stade alors que les points essentiels ont trouvé un accord», ajoute le communiqué diffusé hier. «La FHL craint que le mouvement de grève qui risque de s’enclencher ne porte préjudice aux patients qui sont et restent au centre de ses intérêts (…) Elle interpelle les syndicats pour qu’ils prennent la mesure de leurs responsabilités et reviennent rapidement à la table des négociations.»

Le Quotidien