Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le ministre luxembourgeois en charge des transports dit ne pas comprendre l’attitude de la SNCF, tandis que les conducteurs français refusent toujours de rouler sur la ligne Thionville-Luxembourg.
Une nouvelle semaine de débrouille commence pour les frontaliers français usagers du train. La fameuse ligne transfrontalière 90, reliant Metz-Thionville-Luxembourg, ne fonctionne toujours pas de façon optimale depuis l’accident survenu le 14 février. Pas de quoi décourager le ministre luxembourgeois en charge des transports, François Bausch, qui a reçu ce lundi midi les « Râleurs du TER » pour un «lunch».
Sur le fond, le ministre a apporté de nombreux éclaircissements sur le futur de la mobilité au Luxembourg, sujet initiale de la rencontre. Sur l’actualité du moment, rien de nouveau en revanche. «Je ne peux malheureusement rien vous apporter sur l’enquête en cours », a expliqué le ministre. « Une instruction se déroule, et comme dans toutes les démocraties qui connaissent la séparation des pouvoirs, je ne m’immisce pas dans le travail de la justice.»
Le ministre a en revanche critiqué la SNCF, qui refuse d’envoyer ses conducteurs au Luxembourg tant que la lumière ne sera pas faite sur l’accident: «Je dois le dire honnêtement: je ne comprends pas le comportement de la SNCF. Avoir arrêté le trafic depuis la semaine dernière juste parce que les CFL avaient fermé une voie… ce n’est pas raisonnable. Cette fermeture ne résultait pas d’une ordonnance judiciaire, même si elle avait pour but de faciliter l’enquête.»
Bref, la crise de confiance (entre les lignes, la SNCF pense que le Luxembourg cache des éléments de l’enquête) passe très mal. La semaine va être houleuse, il est temps que l’enquête parle.
Hubert Gamelon
