Le voilà, le nouveau parti fondé par l’ancien président déchu du CSV, Frank Engel, et l’ancien secrétaire général du DP Marc Ruppert. Un mouvement citoyen plus qu’un parti, avait dit Frank Engel, absent de la présentation ce lundi.
Il était très attendu, mais Frank Engel n’a pas pu se présenter ce lundi à la conférence de presse de lancement de son nouveau parti baptisé Fokus. Une hospitalisation de dernière minute l’en a empêché. Fallait-il reporter le rendez-vous avec la presse? «Finalement non, car ce n’est pas un one man show, il y a toute une équipe qui a travaillé sur ce projet», justifie le président de Fokus, Marc Ruppert.
Se tiennent derrière lui Gary Kneip, ex-membre du DP, ancien président du Conseil économique et social et actuel secrétaire général du nouveau parti, et les deux vice-présidentes, Anne Lecuit et Françoise Kirsch, novices en politique. La première, encore lycéenne, participe néanmoins à la Conférence nationale des élèves du Luxembourg (CNEL) et au Parlement des jeunes.
Ce parti qui se veut «pragmatique et courageux», selon Marc Ruppert, n’a pas d’idéologie, mais comme le confiait Frank Engel dans un entretien au Quotidien il y a un mois, il se situe «dans un centre raisonnable». Ce que confirme Marc Ruppert : «Il est évident que nous ne nous allierons pas avec l’ADR ni avec aucun autre parti extrémiste.»
Si les membres de Fokus évoque déjà des alliances pour former le futur gouvernement, c’est simplement parce que c’est son ambition. «Nous voulons avoir une responsabilité politique», affirme sans ambages Gary Kneip. Mais pour le programme, «on verra plus tard», ajoute-t-il, car c’est précisément un collectif citoyen, membres ou non du parti, qui s’y collera.
Fokus va mettre en place les six premiers groupes de travail dès le mois prochain qui se consacreront aux thèmes suivants : mobilité, éducation et jeunesse, logement, finances et fiscalité, l’État de droit, environnement et énergie. Une vingtaine de membres sont, pour l’heure, connus et figurent sur le site internet du nouveau parti, actif depuis ce lundi Dans cent jours, lors du congrès fondateur, Fokus aimerait avoir cent membres qui s’affichent sur le site avec leur photo et leur identité.
Une vraie participation
Ce parti laissera la parole aux citoyens, dont les idées sont les bienvenues, mais aussi aux spécialistes, qui pourront livrer leurs expériences et partager leurs savoirs. Fokus veut faire naître des solutions et activer les réformes à la traîne. Le parti souhaite réunir des gens qui ont envie de participer à la vie politique et il commencera par être présent aux prochaines élections communales en juin 2023 avant de se lancer dans la campagne des législatives. Un galop d’essai pour Fokus, qui présentera des listes sous son nom ou sous forme d’un collectif citoyen.
Pas de sections ni de circonscriptions dans ce parti qui veut brasser large et donner la parole à tous ses membres. «Il ne s’agit pas d’avoir une carte de membre et d’être invité à des pots de temps en temps», souligne Marc Ruppert, pour qui la «participation n’est pas un vain mot».
Fokus s’inscrit dans la défense des «valeurs citoyennes» comme le respect, la solidarité, l’engagement et la responsabilité citoyenne. Marc Ruppert ajoutera encore «les manières» pour résumer la philosophie du parti qu’il préside et, pour le reste, il renverra au site qui les détaille.
Pour mener campagne, Fokus a besoin d’argent et il n’en a pas. Pour cent euros par an, tout citoyen peut devenir membre. Il y a une section pour les donateurs plus généreux et une autre pour les 15/25 ans, qui bénéficient d’un tarif réduit. Anne Lecuit est chargée de mettre en place un Fokus jeunesse, une section pour les moins de 30 ans.