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Esch-Belval – L’Université dans les startings-blocks


(Photo : Isabella Finzi)

Esch-Sur-Alzette s’apprête à accueillir 2200 étudiants à partir de lundi prochain, pour la rentrée. L’université emménage à Belval comme prévu, dans un mouvement d’une ampleur inédite.

Quatre filières majeures sont concernées : Lettres, Arts, Sciences de l’éducation et Sciences humaines. 2200 étudiants inscrits dans 23 formations différentes seront implantés à Belval, représentant plus de cent nationalités. Quelle vie pour l’ancien site sidérurgique, qui l’aurait cru ! Seules les filières droit, éco et finance restent sur le site du Limpersberg, avec une partie des scientifiques. Mais l’an prochain à la même date, 1500 étudiants vont encore bouger dans le Sud : tous les niveaux inférieurs à la Licence (examen de fin d’étude + 3 ans) seront concernés.

En attendant, le challenge est déjà énorme pour les responsables de l’Université. Dans un entretien exclusif accordé au Quotidien (édition de ce jour), le vice-recteur Éric Tschirhart décrit une expérience « incroyable. 180 agents des administrations ont déjà emménagé dans les bâtiments, ça y est, nous y sommes!» Le responsable rappelle que l’ambition est bien de vivre à Belval. Certes un train direct est programmé tous les quarts d’heures pour relier la Capitale, mais «830 étudiants vont loger sur place dès cette année.

En 2017, nous souhaitons qu’ils soient 1200.» La première résidence Unival est occupée, un bâtiment privé est également plein, et une résidence Unival 2 est en construction pour la rentrée 2016. Le Vice-recteur assure que l’Université est fin prête pour lundi. Quant à la question de savoir si les étudiants vont s’approprier un site en mutation permanente, ÉricTschirhart se montre confiant. « Moi si j’étais étudiant, je serais émerveillé. Belval est un univers porteur, entièrement numérisé, optimal pour apprendre.

C’est un site pensé à l’échelle humaine. Nous avons beaucoup voyagé pour élaborer ce campus. Les universités de la côte est des États-Unis nous ont le plus séduits. Elles sont complétement revenues des grosses structures impersonnelles. La modernité, c’est de penser en termes de mobilité douce, de vie pratique et d’émancipation étudiante : Belval offre tout cela avec une expérience de vie incroyable.» Belval est aménagé depuis 2001 sur les anciennes friches industrielles. Il reste au moins dix ans de travaux pour en faire une agglomération européenne mêlant habitats, culture, secteur tertiaire, commerces, université… Bref, la création d’une nouvelle ville transfrontalière ex-nihilo, une véritable aventure humaine au cœur de laquelle la jeunesse comptera, plus que jamais.

Hubert Gamelon