Accueil | Politique-Société | ESA : les choses pourraient s’accélérer pour Étienne Schneider

ESA : les choses pourraient s’accélérer pour Étienne Schneider


Étienne Schneider se dit intéressé par le poste sous certaines conditions. (Photo Julien Garroy)

C’est le jour J pour Étienne Schneider. À 14h, le vice-Premier ministre sera reçu en audience de congé par le Grand-Duc Henri. À la sortie du Palais grand-ducal, l’élu du LSAP ne sera plus membre du gouvernement.

En principe, la voie sera alors libre pour partir sous d’autres cieux. Comme nous l’annoncions en exclusivité le 27 janvier, Étienne Schneider s’est positionné pour prendre en été 2021 la direction générale de l’Agence spatiale européenne (ESA). Alors à Dubaï, le ministre sortant avait confirmé avoir été approché par plusieurs pays pour succéder à Jan Wörner, qui a encore dit le week-end écoulé qui n’allait pas rempiler. Un nouveau moment vient d’intervenir. Le directeur général allemand voudrait en effet partir au plus vite, donc avant l’échéance de son mandat qui est fixé à juillet 2021.

Dans un message adressé aux personnels de l’ESA, cité par nos confrères français de La Tribune, Jan Wörner a proposé de «mettre fin» à ses activités à l’ESA «dès qu’il conviendra». Interrogé par nos confrères, il précise toutefois que «la situation n’a pas changé au cours des dernières semaines : mon mandat se termine le 30 juin 2021».

Des «jeux très sales»

En même temps, le directeur sortant dénonce dans son message interne des «jeux très sales», des «mensonges» et des «rumeurs», qui se sont propagés «intentionnellement afin de me faire du mal» et de «blesser la constitution démocratique de l’ESA».

Il reviendra au Conseil de l’ESA, formé par les 22 États membres, de nommer un nouveau directeur général. Les choses pourraient s’accélérer pour Étienne Schneider, qui se dit intéressé par le poste sous certaines conditions.

Jan Wörner a pu bénéficier en 2019 du soutien de l’Allemagne alors qu’il était attaqué par la France. L’Hexagone serait tenté de proposer Jean-Yves Le Gall, directeur de l’Agence spatiale française, pour diriger l’ESA. Il reste à savoir si les plus petits pays seront prêts à accepter cette proposition. Selon RTL, d’autres noms circulent : Roberto Battiston, ancien directeur de l’Agence spatiale italienne, et Pedro Duque, ancien astronaute et ministre espagnol de la Science et de l’Innovation.

David Marques