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Entreprises, culture : de nouvelles aides approuvées par le gouvernement


Les commerces, dont beaucoup sont contraints de mettre la clé sous la porte depuis la première vague de l'épidémie, sont désormais concernés par les aides à la relance. (illustration Julien Garroy)

Le ministre des Classes moyennes, Lex Delles, la ministre de la Culture, Sam Tanson, et le ministre de l’Économie, Franz Fayot, ont détaillé vendredi des mesures de soutien conjoncturel supplémentaires aux secteurs les plus durement touchés par la pandémie.

Plusieurs projets de loi en faveur des entreprises et des acteurs culturels indépendants ont été approuvés en Conseil de gouvernement. En voici le détail, par secteur d’activités :

Entreprises
Afin de soutenir les quelque 36 000 entreprises du pays, les aides à la reprise sont prolongées par le biais du Fonds de relance et de solidarité. Le ministre Lex Delles a annoncé l’introduction d’une nouvelle aide pour les coûts non-couverts (recettes, chômage partiel, charges…). Les aides à la relance, qui bénéficiaient jusqu’à présent aux secteurs du tourisme, de l’Horeca, de la culture et de l’événementiel, sont étendues aux commerces et activités assimilées (soins à la personne, formation professionnelle).

-Pour être éligible à ce premier paquet d’aides non remboursable jusqu’en mars prochain, les entreprises doivent présenter une perte de chiffres d’affaires d’au moins 25%. Ceci afin de toucher 1 250 euros par mois pour un salarié en activité, 250 euros pour un salarié en chômage partiel. Exemple d’un restaurant, qui affiche une perte de 100 000 euros en 2020 (33%), emploie 25 salariés en activité et 5 en chômage partiel : selon le calcul, l’établissement peut recevoir une aide de 32 500 euros mensuels.

-En ce qui concerne l’aide aux coûts non-couverts, il faut subir une perte de chiffres d’affaires de 40% minimum entre novembre 2020 et 2021 pour un montant de 75% des coûts éligibles. Ces coûts sont de 90% pour les micro et petites entreprises, 70% pour les moyennes et grandes entreprises. Exemple d’une agence événementielle qui présente un chiffre d’affaires de 70 000 euros contre 350 000 en 2019 (perte de 80%), avec un effectif de 55 salariés. Le calcul de 70% sur ses coûts éligibles (170 000 euros) lui prévoit ainsi une aide de 119 000.

Culture
La ministre Sam Tanson a rapidement listé le nombre d’événements culturels physiques annulés cette année : plus d’un millier entre mars et septembre et déjà plus de 800 depuis septembre. Soit un million de spectateurs impactés. Dans le même temps, de nombreuses foires ou animations réussissent malgré tout à se tenir en virtuel.

-Un « point faible » a été corrigé vendredi en Conseil de gouvernement : les pertes financières non compensées pour les indépendants du secteur culturel (il s’agit d’une faille européenne, précise Sam Tanson) qui n’ont pas le statut d’artiste ou d’intermittent. Ce vide juridique est comblé : du 1er novembre au 31 décembre, les salariés percevront la totalité du salaire social minimum et les indépendants se verront octroyer 20 unités d’indemnités journalières en sus des 122 auxquelles ils ont droit. Ce qui représente un coût mensuel de 240 000 euros supplémentaires, selon la ministre.

Économie
Le ministre Franz Fayot a dressé un tableau de l’économie luxembourgeoise plutôt sombre, au regard des prévisions de la Commission européenne qui tablent sur une récession à « -4,5% du PIB » en 2020. Même si un rebond est attendu pour l’an prochain, il ne faut pas s’attendre à une nette embellie avant 2022. Pour l’heure, l’urgence est donc à soutenir l’emploi.

-Le mécanisme de chômage partiel est prolongé jusqu’au 30 juin 2021 dans ses modalités actuelles. De mars à juin, 14 810 entreprises (industrie, Horeca etc.) en ont bénéficié, pour plus de 375 000 salariés. Un coût qui se chiffre à 448 millions d’euros, financés par le Fonds pour l’emploi.

-Le prêt avec garantie étatique est également reconduit jusqu’à fin juin 2021. Jusqu’à présent, ce prêt a été sollicité à 316 reprises, pour quelque 152 millions d’euros.
-Les aides à la digitalisation des entreprises sont prolongées de la même manière.

Franz Fayot a en outre précisé que sur les 300 millions d’euros prévus dans l’enveloppe européenne, 117 millions ont été sollicités.

LQ

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