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Enseignement technique : ça va mieux avec un diplôme


Les jeunes qui sortent diplômés du lycée technique ont de bonnes chances de trouver un emploi rapidement. (photo archives LQ)

Les élèves sortant de l’enseignement technique ont été scrutés à la loupe pendant trois ans. De quoi faire un constat sans surprise : les élèves diplômés s’en sortent mieux que ceux n’étant pas allés jusqu’au bout.

L’étude «Transition école – vie active» a été réalisée par l’Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue (INFPC) qui a suivi le parcours d’élèves sortant du lycée technique pendant les trois années qui ont suivi. Une manière pour le ministre de l’Éducation nationale de valoriser les filières techniques.

C’est la première étude du genre au Luxembourg, car elle utilise les données administratives des différents organismes liés à ces jeunes (ministère de l’Éducation nationale, Cedies ainsi que l’Inspection générale de la sécurité sociale) pour mieux comprendre leurs premiers pas dans la vie active. Il s’agit uniquement des élèves inscrits en dernière année d’études secondaires techniques pour l’année 2009/2010. L’étude s’est intéressée aux 1 293 qui décident d’interrompre leurs études pour la première fois, il s’agit de 39 % des élèves. Pour les autres, 85 % quittent le cursus avec un diplôme (Defst, DT, CATP ou encore CITP/CCM), et c’est logiquement ceux-là qui s’en sortent le mieux.

La nouveauté c’est que cette fois, les faits sont quantifiés : les diplômés accèdent en moins de quatre mois à un emploi à hauteur de 78 %, soit presque huit sur dix. Ce qui n’est pas le cas pour ceux qui quittent le système sans diplôme, ils sont seulement 62 % à trouver un emploi en moins de quatre mois. Les diplômés sont donc non seulement plus nombreux à trouver un emploi rapidement, mais ils gagnent aussi mieux leur vie. L’étude montre que les diplômés gagnent en moyenne 12,7 euros de l’heure à la première embauche, contre 11,4 euros pour les non-diplômés.

Les diplômés tirent leur épingle du jeu

Évidemment, il serait superficiel de ne compter que sur la première embauche pour se faire une idée plus globale, c’est pourquoi l’étude se base sur une période de trois ans, soit 2010-2013 pour ces mêmes jeunes. Et là encore il semblerait que les diplômés tirent leur épingle du jeu. Les diplômés cumulent en moyenne 29 mois en emploi au cours des 36 mois qui suivent la sortie de l’école, contre 24 mois pour les non-diplômés. Vingt-quatre pour cent des diplômés sont d’ailleurs en emploi tout au long des trois ans, sans interruption, contre 16 % pour les non-diplômés.

En ce qui concerne la précarité de l’emploi, sur trois ans, les diplômés effectuent en moyenne 2,6 CDD alors que c’est presque deux fois plus pour les non-diplômés (4,6). En ce qui concerne le temps partiel, l’étude ne relève là pas de différences entre diplômés et non-diplômés, mais comme pour la suite, c’est essentiellement les femmes qui occupent des postes à temps partiel, et ce dès la sortie de l’école, donc.

Trois ans après la sortie de l’école, le constat est implacable : les diplômés sont en activité à 84 %, en CDI à 90 % contre respectivement 75 et 81 % pour les non-diplômés. Même chose pour le salaire horaire, les non-diplômés ne comblent pas le retard pris à la première embauche. Trois ans plus tard, quand eux gagnent 12,8 euros de l’heure, les diplômés eux gagnent 14,5 euros. Trois ans après la sortie de l’école, les non-diplômés sont 19 % à n’exercer ni activités ni reprises d’études, soit deux fois plus que les diplômés (9 %).

Audrey Somnard

www.teva.lu

Les diplômes techniques

L’enseignement secondaire technique, d’une durée de six à huit ans, permet d’accéder à l’enseignement supérieur. Il prépare également à la vie professionnelle.

Sa structure se présente ainsi :

– Le cycle inférieur (7e, 8e, 9e) ou le régime préparatoire (enseignement modulaire).

– Le régime technique, sanctionné par un diplôme de fin d’études techniques.

– Le régime de la formation de technicien, menant au diplôme de technicien.

– Le régime professionnel. Celui-ci mène soit au certificat de capacité professionnelle (CCP) soit au diplôme d’aptitude professionnelle (DAP) pour les formations et les classes appliquant la réforme de la formation professionnelle.

Les formations et les classes encore non réformées mènent à un certificat de capacité manuelle (CCM), un certificat d’initiation technique et professionnelle (CITP) ou un certificat d’aptitude technique et professionnelle (CATP)..

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