Via une question parlementaire posée ce vendredi, Déi Greng s’inquiète d’une potentielle acquisition de parts par un groupe chinois, China southern power grid, dans le capital d’Encevo S.A., maison mère de Creos et Enovos.
Creos et Enovos, les deux cadors de l’énergie au Luxembourg, pourraient-ils ouvrir leur porte à un investisseur chinois ? C’est ce que craint Déi Gréng, qui alerte le gouvernement ce vendredi, suite à des informations parues dans le Handlsblatt du 31 juillet. On y apprend que le groupe financier Ardian, qui détient 25,5% des parts du groupe Encevo S.A. aurait trouvé un accord de reprise de sa participation avec le groupe China southern power grid, une société étatique chinoise, pour la somme de 400 millions d’euros.
L’Allemagne ne s’est pas laissée faire
«L’état chinois essaye de manière systématique de pénétrer le marché énergétique européen, souligne Déi Gréng via un communiqué. Le groupe State Grid Corporation of China a récemment tenté une démarche similaire afin de reprendre des parts dans la société énergétique allemande 50Hertz . La réaction du Ministre allemand de l’économie a été de racheter par intermédiaire de la banque étatique KfW les parts de 50Hertz.»
Déi Gréng interroge : depuis quand Étienne Schneider, le ministre de l’économie luxembourgeois, est au courant de cette démarche? Etant donné que l’état luxembourgeois est le plus grand actionnaire dans le groupe Encevo avec une participation de 28%, a-t-il été approché par Ardrian pour le rachat des participations ? Et surtout… quelle stratégie nationale et européenne pour lutter contre « la stratégie de pénétration du marché énergétique européen par l’état chinois »…
LQ