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Emploi au Luxembourg : les moins de 25 ans trinquent


«Il n'existe certainement aucun parti qui refuse de s'atteler sérieusement à ce problème. Le chômage des jeunes va encore nous préoccuper davantage dans les mois à venir», a expliqué le ministre du Travail luxembourgeois (Photo d'archives : LQ).

Sur une année, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans a augmenté de 59,1 %. Interpellé par Paul Galles (CSV), le ministre du Travail se dit décidé à s’attaquer au phénomène.

Les derniers chiffres publiés par Eurostat, l’office des statistiques de l’Union européenne, placent le Luxembourg en troisième position des pays comptant le plus important taux de chômage partiel. Avec 24,7 %, le Grand-Duché est uniquement devancé par l’Espagne et la Grèce. Le député Paul Galles (CSV) a décidé d’interpeller le ministre de tutelle pour en savoir plus sur la réaction que le gouvernement compte apporter pour remédier à cette situation inquiétante. «Ce sont quelque 6 000 jeunes qui sont potentiellement concernés», fait remarquer l’élu.
«Il ne sert à rien d’embellir les choses», rétorque sans détour le ministre du Travail, Dan Kersch. «Il n’existe certainement aucun parti qui refuse de s’atteler sérieusement à ce problème. Le chômage des jeunes va encore nous préoccuper davantage dans les mois à venir», ajoute-t-il.

42 conseillers pour caser les jeunes

Comme déjà énoncé ces derniers jours, le ministre s’attend à un premier pic du nombre de demandeurs d’emplois pour fin juillet. «Le chômage partiel élargi viendra à terme et les premiers licenciements sont à prévoir», note Dan Kersch. C’est dans ce contexte peu propice que les jeunes diplômés vont débarquer sur un marché de l’emploi, fortement secoué par la crise du coronavirus.
Faible consolation : les chiffres d’Eurostat reposent sur une enquête menée par le Bureau international du travail. Dan Kersch cite les chiffres officiels de l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) comme référence. Fin mai, quelque 10 % des 20 209 demandeurs d’emplois étaient des jeunes de moins de 25 ans. «Il s’agit d’une hausse de 59,1 % sur douze mois», avance le ministre.
Bon nombre d’initiatives sont déjà mises en place pour aider les jeunes à décrocher un emploi. Des tuteurs les accompagnent notamment dans l’établissement d’un plan de formation. L’Adem compte 42 conseillers uniquement dédiés au placement des moins de 25 ans.

David Marques

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