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Éducation : le CSV demande de la clarté


Martine Hansen, députée et ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ce lundi en conférence de presse. (photo JC Ernst).

Lundi, Martine Hansen, députée du Nord, est montée au créneau pour critiquer la politique d’éducation du ministre Meisch au nom du CSV.

En charge des questions d’enseignement au sein de la fraction CSV, Martine Hansen, a dit, lundi, tout le mal qu’elle pensait, comme l’ensemble de son parti, de la vision d’avenir de Claude Meisch. Ou plus exactement « de l’absence de vision », selon elle. «Nous parlons d’avenir», tel était le slogan qui résumait les 85 mesures présentées la semaine dernière par le ministre libéral de l’Éducation nationale, Claude Meisch.

Hier, Martine Hansen a longuement critiqué l’absence de cohérence dans cette politique qui laisse « beaucoup de questions sans réponses », estime-t-elle. Claude Meisch entend adapter le système éducatif aux nouvelles réalités sociétales et Martine Hansen n’y est pas opposée, au contraire, mais parle d’un « vœu pieux ». Elle se demande comment le ministre compte finalement créer l’école adaptée à l’hétérogénéité de sa population, différenciée et multilingue? « Il manque toujours un concept spécifique à ce jour », estime Martine Hansen.

Et la formation professionnelle?

La députée du Nord juge que « la politique de l’éducation actuelle est caractérisée par la confusion », ni plus ni moins. Le CSV demande au gouvernement de créer enfin une approche globale cohérente de la politique de l’éducation dans son intégralité. Cette approche doit inclure les mesures individuelles et des objectifs précisément définis. « Il est important, avant tout, que les mesures individuelles soient adaptées les unes aux autres et forment un ensemble », déclare Martine Hansen.

Elle cite en exemple «l’absence de concept dans la promotion des compétences linguistiques» , alors que les différentes positions du gouvernement varient selon elle depuis deux ans. « On parle de multilinguisme à travers le bilinguisme, de l’apprentissage de la langue luxembourgeoise et du renforcement de la langue maternelle, forcément étrangère, sans y voir clair », reproche-t-elle au ministre Meisch.

Il règne également la confusion en ce qui concerne une plus grande autonomie des lycées. « Que faut-il comprendre? », questionne la députée qui, là encore, attend un cadre juridique clair concernant cet aspect.

Enfin, la réforme du secondaire, « qui est une conséquence logique de la réforme du fondamental, devient urgente! », lance la députée. Quant à la formation professionnelle, Martine Hansen regrette amèrement que le ministre Meisch ne l’ait pas abordée lors de son point presse de la rentrée, alors que là aussi, une réforme est urgente, ou, plutôt, une réforme de la réforme.

G. M.

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