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Écologie : les feux loin d’être au vert au Luxembourg


Les responsables de la plateforme ont présenté leurs 15 revendications centrales en vue des élections législatives. (photo François Aussems)

La plateforme Votum Klima a dévoilé 15 revendications pour permettre au Luxembourg de mieux maîtriser le virage vers une société et une économie plus respectueuses de l’environnement.

«Si chaque être humain utilisait autant de ressources naturelles que les citoyens et citoyennes vivant au Luxembourg, on aurait besoin de huit planètes Terre», souligne Véronique Faber du Cercle de coopération. Il s’agit de la conclusion de l’une des 23 associations qui forment la plateforme Votum Klima.

Malgré les efforts consentis ces dernières années, le Luxembourg continue à afficher un important retard en matière de protection du climat et de l’environnement. Pas plus tard que mercredi, la Commission européenne a mis en garde le Grand-Duché de ne pas rater ses objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon de l’année 2020.

Il s’agit d’une des multiples raisons pour lesquelles Votum Klima a lancé un nouvel appel à un véritable changement de mentalité, que ce soit au niveau de la société ou au niveau de l’économie. Il faudrait enfin comprendre que la protection du climat constitue une «chance pour l’avenir de notre société», plaident les responsables de la plateforme, qui ont présenté leurs 15 revendications centrales en vue des élections législatives.

«Pour donner une perspective d’avenir au Luxembourg, il nous faut une véritable stratégie de protection du climat comprenant des objectifs concrets et des mesures à la fois pour les ménages, l’industrie, la circulation et l’agriculture», souligne Christophe Murroccu du Mouvement écologique, qui fait également partie de Votum Klima.

«Besoin d’un profond changement de mentalité»

Concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la plateforme lance un appel à tous les partis, mais aussi au prochain gouvernement, afin qu’ils mettent tout en œuvre pour contribuer à la limitation de la hausse de la température globale à 1,5 degré. Cet engagement pris lors de la conférence mondiale sur le climat de Paris en 2015 doit se traduire par des actions concrètes. «Au plus tard jusqu’à la moitié de ce siècle, la sortie des énergies fossiles doit être une réalité. Il faudra vivre sans charbon, pétrole ni gaz naturel», insiste Martina Holbach de la section luxembourgeoise de Greenpeace. Actuellement, le pays serait cependant encore très loin d’atteindre cet objectif. «On reste parmi les principaux émetteurs de gaz à effet de serre», souligne-t-elle en rejoignant les propos prononcés par Véronique Faber.

Dans ce contexte, le modèle de croissance du pays constitue une des principales préoccupations de la plateforme. «Le modèle économique et financier reste prioritairement marqué par la croissance économique. Une orientation vers un développement plus durable et une meilleure protection du climat n’existe pas encore», déplore Christophe Murrocu.

Un des grands espoirs de Votum Klima réside dans la prochaine génération, à condition que le système d’éducation tourne lui aussi au vert. Des programmes spécifiques pour les salariés sont une autre option envisagée. «On a besoin d’un profond changement de mentalité à tous les niveaux. Pour y parvenir, l’éducation doit être adaptée», plaide Véronique Faber. Plus concrètement, Votum Klima plaide pour la mise en place de nouveaux concepts éducatifs, qui soutiennent des agissements responsables. «Il faut arriver à toucher tout le monde et rendre plus palpable le développement durable. Nous devons aussi encourager la prise de responsabilité individuelle», complète la représentante du Cercle de coopération.

David Marques

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