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Du neuf dans la formation professionnelle


La réforme de la formation professionnelle de 2008 comporte certaines lacunes. Le gouvernement entend les combler en assouplissant le système par une compensation des modules non réussis par les élèves.

PORTE OUVERTE LYCEE EMILE METZ

Un nombre seuil de modules non réussis visant à ne pas stopper l’élève dans sa progression sera introduit. (Photo : Archives Le Quotidien)

Le système en vigueur pénalise de nombreux élèves qui ne parviennent pas à accéder à la classe supérieure, faute d’avoir réussi certains modules. Des centaines d’élèves arrêtés net dans leur progression à cause d’un système de formation professionnelle trop rigide : le problème avait été soulevé en début d’année et une solution à celle-ci a finalement été avancée lors du dernier Conseil de gouvernement de l’année. Mardi dernier, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a en effet annoncé une ribambelle de nouveautés destinées à ne pas laisser sur le carreau les élèves – quelque 600 d’entre eux étaient concernés en début d’année – n’ayant pas obtenu l’intégralité de leurs modules.

Concrètement, la simplification de la progression des élèves passera par l’établissement d’un bilan intermédiaire en 11e, avec l’introduction d’une «compensation» des modules non réussis. Une mesure qui va de pair avec l’intégration d’un nombre seuil de modules non réussis qui permettra tout de même à l’élève d’avancer dans sa formation. D’autres nouveautés complètent cet assouplissement du système en faveur de l’élève. Le conseil de classe pourra à l’avenir réorienter l’élève, voire lui accorder une année supplémentaire, s’il ne remplit pas ces conditions. Par ailleurs, une remédiation sera possible, aussi pendant les vacances et ce, parallèlement au rattrapage. Enfin, les adaptations du cadre légal de 2008 prévoient que les passerelles ne seront plus soumises à une admission conditionnelle.

> Accès aux études supérieures techniques

Ces ajustements dans la formation professionnelle, le ministre Claude Meisch les a justifiés par son souhait de «ne pas laisser des élèves en suspens», mais également par son désir de «remédier aux déficits organisationnels constatés lors de la mise en œuvre de la réforme dans les lycées». D’autres modifications ont par ailleurs trait au contrat d’apprentissage et à la convention de stage. L’introduction d’une future indemnisation des stages en est la plus marquante. Parmi les autres annonces du ministre, l’élargissement de l’éventail de formations possibles au niveau de la formation de base, c’est-à-dire le certificat de capacité professionnelle (CCP), ou encore la mise en place d’un numerus clausus pour certaines formations en filière plein exercice dans les classes de 10e, sur décision du ministre en accord avec les chambres professionnelles.

En outre, si le gouvernement a acté la mise sur pied d’un projet intégré final pour le CCP, il a décidé de supprimer le projet intégré intermédiaire concernant les formations à filière plein exercice et mixte. Enfin, le ministre Claude Meisch a assuré que l’accès aux études techniques supérieures sera garanti, les modules préparant les élèves à celles-ci devenant facultatifs. Du pain bénit pour les élèves qui pourront également bénéficier d’une procédure de validation des acquis de l’expérience simplifiée à l’avenir, a encore soutenu le ministre.

De notre journaliste Claude Damiani

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