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Droits internationaux : le Luxembourg appelé à agir


Franz Fayot a précisé que le ministère des Affaires étrangères travaillait «sur un projet d'appui aux défenseurs des droits humains» qui, outre un appui politique et diplomatique, doit permettre d'envisager par exemple «un appui financier d'urgence» (photo : Julien Garroy).

À travers la Coopération, le Grand-Duché peut utiliser des leviers pour appuyer encore plus les défenseurs des droits humains, ce que plusieurs ONG l’exhortent à faire.

Le 6 novembre dernier, le ministre de la Coopération, Franz Fayot, a répondu à une question parlementaire qui lui avait été adressée par les députées déi gréng Stéphanie Empain et Djuna Bernard au sujet des défenseurs des droits humains. Dans cette question (n° 2967), les députées s’inquiétaient des violences et du harcèlement subis par les défenseurs dans le cadre de leur travail et interrogeaient la Coopération sur les mesures envisagées pour lutter contre ces agressions.

«Les droits humains ainsi que l’égalité des genres font partie de manière transversale de la stratégie générale de la Coopération», a répondu le ministre, rappelant que «de nombreux projets de développement – cofinancés à hauteur de 80 % (…) – sont mis en œuvre par les ONGD luxembourgeoises dans le domaine des droits humains».

Si la sécurité des personnes est menacée, la Coopération a assuré «engager le dialogue politique au plus haut niveau lorsque la situation l’exige» et affirme par ailleurs «[veiller] à ce que les défenseurs des droits humains ne soient pas trop exposés» lors de la «mise en œuvre concrète de projets».

«Une veille renforcée»

Dans sa réponse, Franz Fayot a également précisé que le ministère des Affaires étrangères travaillait actuellement «sur un projet d’appui aux défenseurs des droits humains» qui, outre un appui politique et diplomatique, doit permettre d’envisager par exemple «un appui financier d’urgence, un appui juridique, un appui en matière de sécurité numérique, un accueil temporaire au Luxembourg du défenseur des droits humains».

Un projet que plusieurs ONGD luxembourgeoises signataires d’une lettre ouverte à l’attention des ministres Fayot et Asselborn datée du 26 novembre dernier exhortent «à démarrer le plus vite possible». Ces ONGD (dont Action solidarité tiers-monde, Aide à l’enfance de l’Inde et du Népal et SOS Faim) appellent en outre le gouvernement à «garder une veille attentive et renforcée» en cette période de crise sanitaire, laquelle ne doit pas donner lieu à des mesures destinées non pas seulement à garantir la santé publique mais à faire taire l’opposition. Les signataires espèrent enfin que la Coopération, qui informait avoir octroyé des appuis budgétaires supplémentaires à certaines ONGD pour assurer la sécurité des collaborateurs sur le terrain, en précise les modalités, «de tels appuis [pouvant] faire une réelle différence pour les partenaires sur le terrain».

«Le gouvernement affirme que les droits humains font partie de manière transversale de sa stratégie, mais on ne voit pas très bien comment cela se reflète justement dans un certain nombre de stratégies actuelles. On espère donc que cela ne restera pas de simples mots sur le papier», conclut Antoniya Argirova, responsable travail politique au sein de ASTM.

AFP

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