Le syndicat est revenu, jeudi, sur bon nombre de ses revendications afin que le gouvernement ne s’endorme pas sur ses lauriers durant les congés estivaux.
L’OGBL n’est pas du genre à lâcher l’affaire, mais plutôt à persister et signer. Les congés estivaux approchant à vitesse grand V, le syndicat majoritaire a entrepris hier de remettre les pieds dans le plat sur divers sujets, à savoir les lois sur l’assurance dépendance et le reclassement professionnel.
Parallèlement à ces deux textes de loi, par ailleurs largement critiqués par le syndicat, l’OGBL a tout d’abord évoqué les nouvelles prestations qui devraient prochainement être prises en charge par la CNS. «Nous aurons une entrevue avec le ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider, la semaine prochaine», a indiqué Carlos Pereira, du bureau exécutif du syndicat.
Ce dernier a ainsi fait savoir que la Commission de nomenclature, mise sur pied par le code de la sécurité sociale, avait été saisie pour renégocier, entre autres, la nomenclature relative aux prestations liées aux soins dentaires. «Outre le fait que nous avons pris connaissance de sa saisine, nous ne savons rien de plus. On souhaiterait donc savoir dans quelle direction on se dirige», a expliqué Carlos Pereira. Par ailleurs, ce dernier a plaidé pour la standardisation légale des chambres individuelles dans les hôpitaux et ce, sans supplément d’ordre financier pour le patient.
Quid de la «préretraite pénibilité» ?
Concernant le régime de préretraite, l’un des autres membres du bureau exécutif de l’OGBL, Jean-Luc De Matteis, a fustigé la volonté gouvernementale d’abolir la préretraite solidarité. «Ce n’est pas la bonne voie à suivre si l’on désire garder les gens le plus longtemps possible dans le monde du travail», a-t-il logiquement argué. De plus, le syndicaliste de l’OGBL a remis sur la table le concept de «préretraite pénibilité», notamment pour les salariés du secteur du bâtiment. «Confrontés à des conditions de travail difficiles et bruyantes, ces salariés méritent que l’on se penche sur leur cas», a encore estimé Jean-Luc De Matteis.
Au sujet de l’évocation, particulièrement dans l’air du temps, de l’hypothétique introduction d’un congé paternité de dix jours, l’OGBL a exprimé son accord de principe. «Nous saluons cette volonté gouvernementale, mais il y a un hic. Nous ne sommes pas d’accord avec le fait que le gouvernement ait prévu de ne rencontrer que le patronat, au mois de septembre, pour faire le point sur ce projet. Tous les partenaires sociaux doivent se réunir autour d’une table !», a clamé Jean-Luc De Matteis.
Sur un autre point, l’OGBL s’est dit favorable à la création d’un «congé social». «Il faut légiférer dans ce sens, afin d’assurer le bien-être au travail», estime le syndicat.
Enfin, l’OGBL a pris position sur la toute fraîche loi qui vise à lutter contre le chômage de longue durée (votée la semaine dernière à la Chambre des députés). «Cette loi est une bonne idée car elle introduit enfin pour cette catégorie de demandeurs d’emploi des contrats à durée indéterminée», a jugé Jean-Luc De Matteis, qui a néanmoins exprimé un bémol sur la question : «Il faudra voir combien de demandeurs d’emploi pourront bénéficier de cette mesure par rapport à l’aspect budgétaire.» Affaire à suivre, donc.
Claude Damiani