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Drogues dures : un usager sur deux s’approvisionne au Luxembourg


Selon le ministère de la Santé, on observe une tendance à la baisse de l'usage problématique de drogues d'origine illicite au Grand-Duché (illustration Fabrizio Pizzolante)

Le ministère de la Santé a publié le rapport national Relis 2016, relatif à l’usager de drogues dures au Luxembourg. Deux choses en ressortent plus précisément : l’expansion des drogues synthétiques et le fait qu’un consommateur sur deux s’approvisionne sur le territoire.

L’usage dit problématique de substances illicites au Luxembourg, essentiellement la cocaïne qui se substitue aux injections d’héroïne, représente une prévalence d’environ 2 000 personnes. Elle est inférieure à la plupart des moyennes de l’Union européenne et généralement moins élevée que chez nos voisins, note la ministre Lydia Mutsch.

Un motif de satisfaction, qui n’appelle pour autant pas à moins de vigilance. Car ces dernières années, « des réseaux de distribution mieux organisés ont vu le jour sur le plan national. L’expansion de ces réseaux plus structurés a contribué à une hausse sensible de la disponibilité de drogues illicites, particulièrement en ce qui concerne l’offre de cocaïne. Les nouvelles drogues synthétiques et produits associés sont également en progression », précise Lydia Mutsch. Un phénomène qui s’étend également au cannabis, comme cela a été constaté très récemment.

Résultat, le marché n’a jamais été aussi fourni et pour preuve, « presque 52% des usagers s’approvisionnent en drogues illicites exclusivement au Grand-Duché, alors que cette proportion représentait seulement 15% en 2008 ».

Moins de décès grâce à la Fixerstuff

L’âge moyen des usagers est par ailleurs passé de 28 ans en 1995 à 35 ans en 2015. Ce qui correspond à l’évolution de l’âge moyen des victimes d’overdose, dont la quasi-totalité résulte d’une consommation d’héroïne.

Mais il est à noter « une baisse globale » de ces décès (27 cas en 2007 contre 12 en 2015), que la ministre de la Santé attribue aux différents plans d’action mis en œuvre mais surtout à l’unique salle de shoot du pays dans la capitale. «Quelque 2 100 incidents de surdosage y ont été gérés et aucune surdose, prise en charge à l’intérieur de cette structure d’accueil, a connu une issue fatale», selon le Dr Alain Origer, coordinateur national drogues.

Une deuxième Fixerstuff doit voir le jour à Esch-sur-Alzette, route de Luxembourg. Aucune date n’est encore avancée. Lors de l’adoption du projet en juin 2015 par le conseil communal, celui-ci tablait sur un délai de « trois ans maximum ».

Le Quotidien

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