Bourses d’études, logements… Des efforts restent à faire pour aider les étudiants, plaide le nouveau président de l’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois.
Actuellement, les étudiants sont presque forcés de rester « à la maison » par manque de logements abordables, plaide Clifton Cano (à d.). (Photo : Fabrizio Pizzolante)
Pour 2015, les étudiants luxembourgeois ont fait un vœu : disposer de logements abordables. Car si le gouvernement prévoit de doubler le parc immobilier estudiantin d’ici trois ans, « actuellement, s’ils veulent faire leurs études à l’université de Luxembourg, les étudiants luxembourgeois sont presque forcés de demeurer dans la maison familiale, juste à cause du prix des loyers. Surtout qu’Esch-Belval (NDLR : où s’installe le nouveau campus universitaire) n’est pas connu pour être bon marché au niveau des loyers », constate Clifton Cano, le nouveau président de l’ACEL. Vendredi, l’ACEL a renouvelé son comité et fait le point sur les projets passés et à venir. Côté trésorerie, l’association a eu « un petit déficit à cause de la fête d’anniversaire pour ses 30 ans », mais sinon, « tout s’est passé comme prévu ».
> « Le ministre peut faire ce qu’il veut »
Bien entendu, le sujet des bourses d’études demeure central : « Il faut que l’on travaille avec le gouvernement sur la thématique des besoins financiers des étudiants. On aimerait notamment avoir des chiffres représentatifs sur les vrais besoins de ces étudiants, car pour l’heure on n’en a pas, et l’on doit se baser sur les chiffres de la France ou de l’Allemagne. » Des étudiants ont pu profiter, lors de cette rentrée 2014/2015, de la première tranche du nouveau système de bourses : « En ce moment, il semble que la plupart des étudiants puissent survivre avec la bourse, mais pour avoir un vrai aperçu de la situation, il faudra attendre la deuxième tranche. »
En 2015, l’ACEL souhaite également se donner les moyens de « peser » sur la place publique : « On discute avec le ministère pour établir ce projet de représentation des étudiants qui aurait un vrai pouvoir légal, par exemple consultatif lors des projets de loi qui concernent les étudiants. Car actuellement ce n’est pas le cas : si le ministre (de l’Enseignement supérieur) ne veut pas nous entendre, il peut faire ce qu’il veut. On n’a pas encore de projet concret, on a commencé le débat là-dessus cette année, mais on part plutôt dans la direction d’une institution externe à l’ACEL », conclut-il. À suivre !
De notre journaliste Romain Van Dyck