Selon le parti d’opposition, le ministre des Sports luxembourgeois ne dispose pas de stratégie pour la reprise des activités sportives.
Les sportifs du pays devront encore s’armer de patience. Si les balades, joggings et sorties en vélo restent autorisés, les sites sportifs resteront fermés jusqu’au 31 juillet, au moins. «Cette date peut être avancée ou même reportée en fonction de l’évolution de la pandémie», précise le ministre des Sports, Dan Kersch. D’ici là, les centres sportifs, salles de fitness, piscines, stades d’athlétisme, courts de tennis et aussi stades de football garderont leurs portes closes. Se pose aussi la question de la possibilité d’une reprise du championnat de football.
Le CSV et sa députée Nancy Kemp-Arendt sont sortis déçus de la réunion avec le ministre des Sports que le parti d’opposition avait sollicitée. «On s’était attendu à ce que le ministre Kersch nous présente une stratégie pour la reprise progressive des activités sportives», affirme l’ancienne sportive de haut niveau. «Le ministère dispose de nombreux fonctionnaires, dont ceux du Luxembourg Institute for High Performance in Sports (LIHPS) pour travailler sur un tel concept. Au moins, il faudrait émettre des lignes directrices». Mais «la volonté» du ministre d’aller dans ce sens ferait défaut. «On ne fait que réagir au lieu d’être proactifs. En cette période de confinement, le sport peut néanmoins constituer une échappatoire vitale», fait encore remarquer la députée. Le CSV plaide notamment pour rendre à nouveau possibles des sports individuels tels que le tennis et l’athlétisme.
Le ministre des Sports, Dan Kersch, rétorque qu’il est «hors de question» que le sport bénéficie d’un traitement de faveur. De plus, «certaines personnes ne semblent toujours pas avoir assimilé la mission du LIHPS qui a été créé pour soutenir les sportifs de haut niveau. Établir une telle stratégie de déconfinement n’est pas dans ses attributions.»
Pour en savoir plus, il faudra donc attendre le 11 mai, date à laquelle le gouvernement compte entrer dans une seconde phase de déconfinement. Les 315 membres du personnel des fédérations, placés en chômage partiel, vont aussi rester attentifs à l’évolution des choses.
David Marques