Accueil | Politique-Société | Cyclo-tourisme : de Schengen au Ventoux, l’échappée en solitaire de Jean Asselborn

Cyclo-tourisme : de Schengen au Ventoux, l’échappée en solitaire de Jean Asselborn


"Partir de Schengen est un symbole, mais la détermination manque pour le sauver" (Photo : Fabrizzio Pizzolante)

Ministre et cycliste, le chef de la diplomatie du Luxembourg Jean Asselborn, 72 ans, s’est lancé dimanche dans un nouveau tour de France à vélo en solitaire au départ de la ville de Schengen, symbole de la libre circulation dans l’UE dont il déplore les entraves.

« Partir de Schengen est un symbole, mais la détermination manque pour le sauver », a-t-il confié avant son départ. « Dix Etats sur 26 continuent à imposer des restrictions aux frontières et entravent la libre circulation », a-t-il souligné.

« La liberté de circuler s’évapore continuellement et si la Commission européenne, gardienne des traités, laisse faire, il restera pour nos enfants un Schengen déformé, où la restriction sera le principe et la libre circulation l’exception », a-t-il averti.

Arrivé à Metz à la mi-journée, Jean Asselborn doit rallier Nancy en fin de journée, terme de la première étape de son septième tour de France dont le grand moment sera l’ascension du Mont Ventoux. 1.200 kilomètres en quinze étapes de Schengen à Béziers le long de la Moselle, de la Meurthe, du canal de l’Est, de la Saône et le long du Rhône.

« Une évasion cyclo-touristique vers une montagne hors pair et ensuite sur les rivages de la Méditerranée sans emprunter ni voiture, ni train, ni avion, à partir du Luxembourg font, je pense, rêver tous ceux qui ne succombent pas aux mécanismes rodés du quotidien », a-t-il expliqué dans son cahier de route sur son compte Facebook où les messages de soutien se multiplient au fil du récit de son échappée.

Ministre des Affaires étrangères chargé de l’asile et de l’immigration du Grand Duché depuis 2004, l’homme est connu pour son franc-parler et est très populaire au Luxembourg.

Socialiste, il pourfend les populismes. Il avait ainsi lancé un « merde alors » furibard à l’Italien Matteo Salvini, alors ministre de l’Intérieur, après un échange assez vif sur l’immigration lors d’une réunion européenne à Vienne en septembre 2018. Et il n’hésite pas à appeler les Hongrois à défaire le Premier ministre Viktor Orban lors des prochaines élections législatives en 2022.

LQ/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.