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«Covid Check» imposé aux hôpitaux : les urgences resteront accessibles


Le projet de loi actuel prévoit que le «Covid Check» ne sera pas d’application «pour une urgence vitale ou une urgence pédiatrique». Le Conseil d’État plaide, lui, pour généraliser le terme «urgence».  (Photo : archives lq/Fabrizio Pizzolante)

Le Conseil d’État incite le législateur à préciser la nouvelle obligation d’être vacciné, testé ou rétabli pour accéder à l’hôpital. La Chambre des députés va se pencher ce matin sur la question.

Contrairement à la disposition en place, l’obligation de respecter le «Covid Check» pour accéder à un établissement hospitalier ne va plus se limiter aux seules personnes qui viennent rendre visite à un patient. La nouvelle version de la loi Covid entend imposer l’obligation de se soumettre à un test rapide ou de présenter un des certificats de la formule «TGV» (testé, guéri, vacciné), le tout pour renforcer le cordon sanitaire autour des patients vulnérables.

Cette disposition va concerner «les personnes à partir de 6 ans qui se rendent dans un établissement hospitalier pour des consultations, des soins, des traitements ou des examens médicaux, et leurs accompagnateurs ainsi que les accompagnateurs éventuels d’un patient lors de son séjour hospitalier». Le texte souligne que l’accès à l’hôpital est refusé à ceux dont le résultat du test rapide est positif, ou ceux qui sont «dans l’impossibilité» de présenter un «Covid Check» valable.

Le projet de loi précise toutefois que les personnes qui se rendent à l’hôpital «pour une urgence vitale ou une urgence pédiatrique» sont exemptées de l’obligation de respecter le «Covid Check». La même chose vaut pour les «personnes Covid positives qui doivent être soignées ou hospitalisées». En tout état de cause, le port du masque reste obligatoire.

Dans son avis rendu ce mardi, le Conseil d’État estime que «les situations visées ne sauraient se limiter aux seules urgences vitales, d’autres situations d’urgence risquant de compromettre de manière irrémédiable la santé physique ou psychique de la personne concernée pouvant se présenter». Les Sages invitent le législateur à reformuler le texte en se limitant au terme «« urgence«  s’appliquant à tous les patients sans distinction selon l’âge».

Le vote de la loi prévu pour mardi

«La formulation avisée par le Conseil d’État est le résultat du premier examen du projet de loi par la commission de la Santé», nous précise Mars Di Bartolomeo (LSAP). Au départ, le gouvernement n’avait pas précisé explicitement que les urgences étaient exclues de l’obligation d’être testé, vacciné ou rétabli du covid.

Au vu des exemptions introduites à travers l’amendement gouvernemental (…)», le Conseil d’État affirme pouvoir «marquer son accord» quant au principe du renforcement du cordon sanitaire dans les hôpitaux. Les Sages se heurtent toutefois aux exceptions visant les facteurs, livreurs ou autres prestataires de service. «Même s’ils n’accèdent que brièvement aux établissements (…) il n’est pas nécessairement à exclure qu’ils aient un contact « direct«  avec les patients», estime le Conseil d’État, qui plaide à supprimer ces cas d’exceptions.

La commission de la Santé va se pencher dès ce matin sur l’avis des Sages. «Je ne pense pas que l’avis va représenter un obstacle insurmontable, d’autant plus que le Conseil d’État fait des propositions concrètes pour lever les doutes et oppositions émis», indique Mars Di Bartolomeo (LSAP).

Une décision finale sur la formulation exacte du texte doit tomber d’ici vendredi. Le vote du texte est a priori prévu pour mardi. La prochaine loi Covid sera d’application du 15 septembre au 18 octobre inclus.

Port du masque à l’école :
Meisch recalé par les Sages

Le principe arrêté pour la rentrée scolaire prévoit que le port du masque n’est plus obligatoire dans les salles de classe et les cours de récréation. Le masque fait toutefois son retour en cas de détection d’un ou de plusieurs cas positifs.

La formulation choisie par le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, pour ancrer ces changements dans la loi Covid manque toutefois de précision aux yeux du Conseil d’État qui interjette une opposition formelle. Les Sages décèlent une «insécurité juridique» quant au champ d’application de la loi et redoute que la formulation choisie forcerait l’ensemble de la communauté scolaire à porter le masque, même si l’infection est limitée à une seule classe.

Les Sages proposent la formulation suivante : «Lors de chaque détection d’un cas positif au sein d’une classe ou d’un auditoire, le port du masque est obligatoire pour les personnes faisant partie de la classe ou de l’auditoire concerné ainsi que pour leurs enseignants pendant une durée de sept jours après le dernier jour de présence de la personne infectée (…).» Si la Chambre accepte de préciser le projet de loi dans ce sens, le Conseil d’État est prêt à lever son opposition formelle.

David Marques

4 plusieurs commentaires

  1. il n est pas normal qu une personne vaccinée ne face pas un test rapide alors que même vaccinée elle peut contaminé et avoir le covid ,c est de la discrimination
    il n est pas question de faire un test et encore moins de me faire vacciné on se passera de soin ,
    on va pas mourir du covid mais à cause du covid pas pareil

  2. Ex Patient CHL

    Encore aujjourd´hui n´importe qui peut entrer au CHL sans test, sans covid check !!! Direction criminelle et nonfoutiste qui veut infecter les gens dans la clinique !

  3. Patient à risque

    NORMAL DANS 1 CLINIQUE !!! Comme partout: maison de retraite, foyer resto, ciné, magasin, école, …

  4. Alors au CHL ils devront enfin aussi faire le COVID CHECK A TOUS qui entrent ! Jusqu’à maintenant n’importe qui est entré, négatif, positif… !!! Sans contrôle !!! Incroyable mais vrai au CHL…

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