La lutte contre le chômage supérieur à une année sera désormais renforcée.
Le Quotidien avait rapporté dans son édition papier du 13 juin dernier l’introduction de ce projet de loi. Nous indiquions à l’époque que le gouvernement comptait le faire adopter avant la pause estivale. Il n’a pas manqué à sa parole. Les députés ont donné leur aval, jeudi au Parlement, à l’introduction de nouvelles dispositions qui visent à faciliter la réinsertion des demandeurs d’emploi de longue durée. Après avoir dû composer avec pas moins de quatre oppositions du Conseil d’État, les députés de la commission parlementaire du Travail sont parvenus à amender le texte originel déposé par le ministre Nicolas Schmit.
Concrètement, la nouvelle loi mettra insérera dans le code du travail un nouveau type de contrat de travail. L’ambition de celui-ci est clairement d’encourager les employeurs à recruter des demandeurs d’emploi de longue durée. Le nouveau contrat de travail en question sera de type CDI et visera à réinsérer les chômeurs cibles dans les secteurs public, parapublic et social. Ce contrat sera donc prioritairement destiné à réinsérer les demandeurs d’emploi de longue durée dans les administrations communales du pays, voire au sein d’associations. Soit une véritable bouffée d’oxygène pour 47% du nombre total de chômeurs, qui sont classés dans la catégorie des demandeurs d’emploi de longue durée, selon les chiffres avancés par le rapporteur de la loi, le député LSAP Georges Engel.
«Financer le travail, pas le RMG »
«Cette loi s’adresse aux chômeurs de plus de 30 ans, qui sont en situation de demande d’emploi depuis 12 mois au moins et qui sont inscrits à l’Adem», a encore précisé le parlementaire socialiste. Avant, pour ce dernier, d’indiquer que la philosophie générale de cette loi était de «financer le travail au lieu de financer le RMG». En effet, Georges Engel a rappelé que ces demandeurs d’emploi, au profil spécifique, sont pour beaucoup d’entre eux «bénéficiaires de la mesure OTI (occupation temporaire indemnisée), avant de risquer de tomber dans le régime du RMG». Par ailleurs, les nouvelles dispositions votées aboutissent à un financement des frais salariaux, jusqu’à 150% du salaire social minimum (SSM) par le Fonds pour l’emploi.
La loi prévoit que ce financement puisse se faire sur trois ans : à hauteur de 100% pour la première année, 80% pour la deuxième et 60% pour la troisième. Enfin, le législateur a souligné que l’objectif visé par cette nouvelle loi était de signer jusqu’à 150 contrats d’ici la fin de l’année.
Claude Damiani