Une étude de février 2016 révèle que la gaspillage alimentaire au Luxembourg atteint 123 kg de nourriture par personne chaque année, dont 56 kg de déchets alimentaires évitables.
« Le secteur le plus touché est le ménage, suivi de la restauration de collectivité, de la gastronomie et du commerce. Les déchets alimentaires se composent principalement de
restes de table et de repas excédentaires », révèle le gouvernement dans sa réponse à une question du député Franz Fayot (LSAP) sur le gaspillage.
Selon cette étude intitulée « Aufkommen, Behandlung und Vermeidung von Lebensmittelabfàllen im Grofiherzoglum Luxemburg », « la plupart des personnes interrogées sont très sensibilisées à la problématique du gaspillage alimentaire, cherchent des possibilités d’amélioration ou ont déjà mis en place des programmes de réduction ».
Lire aussi : Le Luxembourg champion du gaspillage alimentaire
Le gouvernement assure que « nombre d’enseignes de la grande distribution s’investissent dans la lutte contre le gaspillage alimentaire en donnant leurs invendus et des denrées alimentaires périssables qui approchent de leur date limite de consommation à des organisations caritatives ».
L’exécutif, qui a constitué un groupe de travail sur le sujet, entend mettre l’accent sur « la formation et la sensibilisation » des particuliers et des professionnels « notamment par la formation dans les écoles hôtelières ». Une conférence sera organisée sur cette thématique, par le ministère de la Protection des consommateurs et celui de l’Environnement, le 27 octobre 2016.
Le gouvernement note que la collecte séparée des biodéchets est actuellement effective dans 36 communes du pays. « Des initiatives prises par les syndicats intercommunaux sont en cours pour assurer que cette collecte se fera également dans un avenir proche dans les communes restantes. »
« La production de déchets est une conséquence malheureuse de l’activité économique et de la croissance. Ce cycle peut être rompu grâce aux technologies modernes et à une gestion raisonnée », commentent enfin les ministres de la Protection des consommateurs, de l’Environnement et de la Santé.
Le Quotidien / S.A.
Sur le même sujet : Gaspillage alimentaire au Luxembourg : les yeux plus gros que le ventre
Pas d’objectif chiffré
Le gouvernement luxembourgeois note que la Commission européenne avait proposé, dans sa première proposition de paquet sur l’économie circulaire, de « fixer un taux de réduction des déchets alimentaires de 30% d’ici 2030 ». Mais tout objectif quantitatif a disparu dans la seconde proposition du 2 décembre 2015. « Néanmoins, le Luxembourg s’engage à prendre des mesures concrètes afin de réduire considérablement la production de déchets alimentaires », ajoutent les trois ministres luxembourgeois… sans fixer de chiffre à leur tour.