Accueil | Politique-Société | «Encore jamais, on n’a fait autant d’expériences avec un vaccin»

«Encore jamais, on n’a fait autant d’expériences avec un vaccin»


«Il est probable que l’on va descendre assez rapidement le seuil d’âge pour pouvoir profiter de ce booster», a affirmé, hier,  le Dr Jean-Claude Schmit, ici à côté de la ministre Paulette Lenert. (Photo : archives lq/julien garroy)

Le gouvernement doit trancher ce vendredi sur l’administration généralisée d’une troisième dose du vaccin anticovid. En amont de cette décision, les experts de la Santé réexpliquent les bienfaits du sérum.

Sortez enfin la vérité sur les effets secondaires du vaccin!» Ce genre d’appels est légion sur les pages des réseaux sociaux alimentées par les opposants au sérum anticovid. Cette «vérité», du moins si l’on accepte l’expertise médicale et scientifique, est que seule une infime minorité de personnes est victime d’effets indésirables (0,23 %). On ne peut pas nier que 11 décès sont survenus après une vaccination, mais le lien avec le sérum reste toutefois «très douteux» (lire ci-contre).

Ces chiffres, il faut les garder en tête à un moment où le gouvernement va se pencher sur l’utilité d’une troisième dose du vaccin pour tous. «Il est probable que l’on va descendre assez rapidement le seuil d’âge pour pouvoir profiter de ce booster», a affirmé, ce jeudi, le directeur de la Santé lors d’une séance de questions-réponses sur Facebook. Le Dr Jean-Claude Schmit n’a cependant pas tardé à préciser «qu’il importe de fixer des priorités. Plus on est âgé, plus on encourt de risques d’infection, car l’immunité diminue avec l’âge.» «Par rapport à d’autres pays, nous sommes assez gâtés avec les vaccins. Il n’existe donc aucune urgence à offrir dès demain une troisième dose à ceux qui ont 20 ans», complète le Dr Thomas Dentzer, coordinateur attaché à la direction de la Santé.

On semble donc de se diriger vers un rappel de vaccin échelonné dans le temps. Actuellement, les plus de 65 ans et le personnel de santé peuvent déjà se faire administrer un rappel. En Belgique, la troisième dose pour tous n’est prévue que pour le printemps 2022.

«Sommes-nous des cobayes?»

Peu importe la décision du gouvernement, la vaccination reste primordiale pour sortir de la pandémie. «Sommes-nous des cobayes», s’est interrogée ce jeudi une internaute. «Clairement non. Encore jamais, on n’a fait autant d’expériences avec un vaccin», répond le Dr Schmit. La phase de test du sérum de BioNTech-Pfizer a été lancée dès mars 2020. «Un vaccin traditionnel, par exemple contre l’hépatite, est testé sur une cohorte de 30 000 ou 40 000 personnes. Aujourd’hui, des milliards de personnes sont vaccinées contre le covid, sans que cela ait provoqué d’effets secondaires majeurs.»

Autre leurre : les vaccins ARNm modifient l’ADN. «Aucun vaccin ne comporte de virus actif. Ils fournissent uniquement des instructions génétiques qui permettent au corps de fabriquer une protéine qui va entraîner la réponse immunitaire», explique le directeur de la Santé. Il ne servirait à rien d’attendre le nouveau vaccin de Novavax, espéré pour début 2022 : «Il ne sera pas plus efficace que les vaccins déjà autorisés. La seule différence est qu’il comprend directement les protéines entraînant l’immunité.»

Et qu’en est-il de ceux qui crient au scandale parce que les enfants sont vaccinés? «Si l’ensemble des adultes était vacciné, il serait peut-être possible de se passer de la vaccination des enfants», estime le Dr Dentzer.

David Marques

Onze décès après une vaccination,
aucun lien clair avec le sérum

Au 1er novembre, 841 810 doses du vaccin anticovid avaient été administrées à 442 517 personnes. Le dernier bilan officiel sur les effets indésirables de la vaccination fait état de 11 décès survenus après une vaccination. Il s’agit à peine de 0,002 % de l’ensemble des personnes vaccinées. Un lien clair avec l’administration du sérum ne peut être établi.

Neuf décès ont déjà pu être analysés de plus près. On retrouve ainsi parmi les victimes un homme de 77 ans victime d’une pneumopathie. Une embolie pulmonaire a été fatale à un homme de 91 ans. Deux autres hommes, âgés de moins de 50 ans, présentaient des facteurs de risque cardiovasculaires notoires. S’y ajoutent deux décès en lien avec des antécédents médicaux importants. Un vacciné de 88 ans a été victime d’un arrêt cardiaque, pour le second, âgé de 64 ans, une mort naturelle a été diagnostiquée.

Trois femmes figurent aussi parmi les neuf victimes dont la cause de la mort a pu être élucidé. Une première (âge non précisé) suivait des traitements anticancéreux par immunothérapie. Les deux autres victimes, âgées de 92 et 70 ans, présentaient également des antécédents médicaux importants. La première est morte d’un arrêt cardiaque, la deuxième a connu une mort subite.

www.covid19.lu – rubrique Vaccination – onglet infoVAXX (Publications)

Un commentaire

  1. Tous les cobayes vous disent merci ..les effets secondaires c’est pour plus tard ….

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.