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« An de Wisen » : les salariés dénoncent « une violation du droit de grève »


L'OGBL et les grévistes n'ont pas l'intention de se laisser faire. (photo Alain Rischard)

Les grévistes de la maison de soins «An de Wisen» de Bettembourg vont porter plainte contre la Copas, qui a demandé aux autres établissements du pays d’y envoyer du personnel.

Au cours de leur septième jour de grève, les salariés FHL (Fédération des hôpitaux luxembourgeois) ont eu vent d’une circulaire envoyée par la Copas à tous les autres établissements du pays. Dans cette note, le président de la Copas, Marc Fischbach, demande expressément aux autres maisons de soins d’envoyer certains de leurs salariés à Bettembourg. «C’est un scandale, nous sommes choqués par l’attitude de la Copas, confie Nora Back, la représentante du syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL. M. Fischbach devrait connaître les lois. Et là, ils sont en train de violer le droit de grève.»

L’OGBL et les grévistes n’ont pas l’intention de se laisser faire. Dans la matinée, ils ont installé des barrages filtrants au niveau des deux entrées de la maison de soins pour contrôler les gens qui y entrent. «On ne laisse passer que les salariés de l’établissement et les familles des résidents, indique Nora Back. Pour le moment, aucun salarié d’une autre maison de soins du pays n’est venu.» L’OGBL a également contacté les autres établissements du pays et a «l’assurance de la direction de Servior et de celle de la Fondation Pescatore qu’ils n’enverront pas certains de leurs salariés à Bettembourg pour aider Sodexo».

Par ailleurs, les juristes du syndicat sont en train de préparer un dépôt de plainte contre la Copas. «Et on portera plainte contre toutes les maisons de soins qui enverront du personnel à An de Wisen », indique la représentante du syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL. Je le répète, s’ils font ça, c’est une violation du droit de grève.»

Par ailleurs, après une délégation de l’Inspection du travail et des mines lundi, des représentants de l’Administration d’évaluation et d’orientation de l’assurance dépendance se sont rendus sur place dans l’après-midi pour faire le point sur la situation. Aucun commentaire toutefois à la sortie.

Le sujet sera sur la table vendredi, lors du Conseil de gouvernement.

Guillaume Chassaing