Claude Wiseler, le successeur de Frank Engel à la tête du CSV, se dit «content» que les juges aient statué. Il affirme garder sa confiance envers Félix Eischen, Stéphanie Weydert et Elisabeth Margue.
Je vais respirer profondément et me remettre au travail dès cet après-midi.» Quelques heures après avoir échappé à une peine de prison, Félix Eischen s’est retrouvé aux côtés de ses collègues à la Chambre des députés.
Une partie d’entre eux sont à l’origine de la dénonciation devant la justice qui a valu à l’ancien secrétaire général d’être lui aussi inculpé dans l’affaire CSV Frëndeskrees. Jeudi, il a laissé sans réponse la question sur son avenir au sein du Parti chrétien-social.
Claude Wiseler, le président du CSV, ne veut pas croire à un départ de Félix Eischen. «J’ai beaucoup parlé avec lui. Il est évident que les derniers mois n’ont pas été évidents pour les concernés. Les voire marqués aujourd’hui est tout à fait normal», avance le successeur de Frank Engel.
L’avenir politique de Stéphanie Weydert et Elisabeth Margue est aussi en jeu. «L’acquittement est très important. Une éventuelle condamnation aurait fait de mes clientes des victimes colatérales, avec à la clé un impact sur leur carrière politique», souligne Me Max Lehnen. Absentes lors du prononcé, les deux jeunes espoirs du CSV resteraient «pleinement engagées» au sein de leur parti.
Claude Wiseler est certainement soulagé d’entendre ces propos. Le président mise en effet sur Elisabeth Margue comme coprésidente du parti. Stéphanie Weydert est appelée à épauler le secrétaire général Christophe Hansen. «Je garde pleine confiance en Elisabeth et Stéphanie», souligne le chef de file du CSV.
Il précise toutefois devoir «évaluer le jugement avec les instances du parti». Lors du procès, les futures dirigeantes du parti avaient dénoncé la grande pression exercée par des ténors de la fraction pour qu’elles signent la dénonciation.
Un congrès fixé au 26 mars
Le jugement est aussi un soulagement pour Claude Wiseler. «Notre processus de renouvellement pourra reprendre. Le procès a fortement freiné les choses. J’ai bon espoir de pouvoir désormais relancer les travaux», avance le président.
Le prochain congrès du CSV, fixé au 26 mars, constituera une étape importante. Le dédoublement des postes dans la direction du parti doit alors être complété par les élections de Stéphanie Weydert et Elisabeth Margue.
Hier, Claude Wiseler n’a pas souhaité réagir à l’annonce par Frank Engel de sa volonté de porter plainte pour «dénonciation calomnieuse». «Chacun doit prendre ses responsabilités», note-t-il.
L’avocat du duo Weydert-Margue doit encore «évaluer» si ses mandantes vont se joindre à la riposte de l’ancien président. «Il s’agit d’une question particulière, car elles ont toutes les deux signé la dénonciation contre M. Engel. Une décision reste à prendre», affirme Me Lehnen.
D. M.