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Violences et harcèlement : 18 mois de prison requis contre l’ex-conjoint


Pendant six mois, l'homme a importuné la victime par le biais de 7 000 appels et SMS. (photo d'illustration AFP)

À la barre, mardi, l’ex-compagne du prévenu a témoigné de la scène de ménage à son domicile en 2013.

Poursuivi pour avoir frappé sa compagne et l’avoir importunée et harcelée de façon systématique, un homme était convoqué devant le tribunal correctionnel de Luxembourg, mardi matin. Le prévenu ne s’est pas présenté à la barre. En l’absence d’un certificat médical du quadragénaire, l’affaire a été prise par défaut.

« Il vient dans son jardin, l’espionne, contacte son ex-mari, le concierge et la directrice de l’école où elle travaille », a récapitulé, mardi, la représentante du ministère public. « Il n’a pas digéré cette séparation », a-t-elle enchaîné en citant le nombre de communications, plus de 7 000, qui ont suivi la séparation.

La victime âgée aujourd’hui d’une quarantaine d’années a expliqué, mardi, avoir fait connaissance avec le prévenu sur internet. Rapidement il avait emménagé à son domicile en 2013. Et dès le début, il lui aurait fait pression pour contracter un mariage ou un pacs. Alors qu’elle avait refusé, son compagnon aurait fini par lui annoncer un jour : « Vendredi on se pacse .»

En mars 2014, il l’a contactée 3 477 fois

La victime affirme avoir été frappée et prise par le cou le 14 septembre 2013 à son domicile à Itzig. Ce qui lui a valu une incapacité de travail de deux jours. « Je voulais aller à l’école préparer la rentrée scolaire. Il voulait venir avec moi. Je lui ai dit que cela n’allait pas. »

Toujours selon la victime, après que les policiers étaient passés au domicile et que les serrures des portes avaient été changées, elle pensait être seule chez elle. Or son compagnon lui a fait une nouvelle frayeur : « Dans la nuit, il est sorti du placard avec en main le câble d’un portable .»

Fin septembre 2013, elle s’est dépacsée. L’affaire ne s’est pas terminée là. Pendant six mois, il l’a importunée par le biais de 7 000 appels et SMS. Au mois de mars 2014, il l’a ainsi contactée pas moins de 3 477 fois. Ce qui fait 100 contacts par jour!

Devant le juge d’instruction, le prévenu avait fait des aveux. Il a ainsi reconnu les harcèlements. L’expert n’a pas décelé de trouble psychologique chez le prévenu : « Il a agi en connaissance de cause. »

Le parquet a requis 18 mois de prison. En ce qui concerne une amende, il se rapporte à la prudence du tribunal. La partie civile, quant à elle, réclame 7000 euros de dommages et intérêts. Prononcé le 7 juillet.

Fabienne Armborst

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