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Une famille bloquée depuis deux mois à l’aéroport de Bangkok


Les quatre adultes et quatre enfants, âgés de deux à 11 ans, tentent depuis la fin octobre de quitter la Thaïlande. (illustration AFP)

Une famille zimbabwéenne est bloquée depuis deux mois à l’aéroport de Bangkok, a annoncé jeudi la police, une situation qui a ému de nombreux Thaïlandais en cette période de fêtes de fin d’année.

Les quatre adultes et quatre enfants, âgés de deux à 11 ans, tentent depuis la fin octobre de quitter la Thaïlande. Mais ils ne disposent d’aucun visa pour se rendre dans un autre pays, ils ne veulent pas rentrer au Zimbabwe et la Thaïlande leur refuse un visa de rentrée car ils ont dépassé la date limite de leur séjour.

Leur situation a été rendue publique par un Thaïlandais qui a posté sur Facebook une photo où on le voit offrir un cadeau de Noël à l’un des enfants. Le message relatant l’histoire est devenu viral parmi les internautes qui se demandaient comment ils ont survécu tout ce temps dans le principal aéroport de Bangkok.

Nourris par des compagnies aériennes

Selon la police thaïlandaise de l’immigration, la famille zimbabwéenne est entrée en mai dans le pays grâce à un visa touristique. Le 23 octobre, ils ont essayé de gagner l’Espagne via l’Ukraine mais la compagnie aérienne les a refusés car ils n’avaient pas de visa pour l’Espagne. Comme leur visa pour la Thaïlande a expiré depuis plusieurs mois, ils ne peuvent plus entrer dans le pays. Ils ont également refusé de rentrer chez eux, disant craindre pour leur sécurité en raison de troubles au Zimbabwe et sont restés coincés à l’aéroport de Bangkok où des compagnies aériennes leur donnent de quoi manger, a déclaré un responsable policier sous couvert de l’anonymat.

Le président Robert Mugabe a été chassé du pouvoir le mois dernier par un coup de force militaire après des décennies de régime autoritaire. Mais le Zimbabwe a depuis retrouvé le calme et le nouveau président a encouragé les Zimbabwéens qui avaient fui à revenir chez eux. La famille a fait une demande d’asile dans l’espoir d’être admise dans un autre pays que la Thaïlande. Une porte-parole du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés a déclaré que le HCR explorait différentes solutions possibles, sans donner de détails.

Avec sa politique de visa à l’arrivée pour les touristes, la Thaïlande est depuis longtemps une destination pour des gens fuyant la violence ou la pauvreté. Mais elle n’autorise pas l’installation de réfugiés sur son territoire.

Le Quotidien/AFP