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Une détenue jugée pour avoir cassé le nez de la gardienne


Les gardiennes «m'ont demandé ce que j'avais entre les jambes et de retirer le corps étranger. Je n'étais pas d'accord. J'étais vraiment gênée», avait raconté la prévenue. (illustration Jean-Claude Ernst)

La jeune détenue de 22 ans n’avait pas apprécié une fouille corporelle à la prison à Schrassig le 9 août 2017. Cela s’est terminé par un nez fracturé.

Plusieurs fois, elle avait dû se mettre dans la position accroupie. Le but des gardiennes : voir si elle avait caché de la drogue dans ses cavités corporelles. «Elles m’ont demandé ce que j’avais entre les jambes et de retirer le corps étranger. Je n’étais pas d’accord. J’étais vraiment gênée», avait raconté la jeune femme.

Elle avait fini par se débattre et avait heurté une gardienne. Résultat : fracture du nez. Même si lors de l’examen gynécologique à l’hôpital, il s’était avéré que la détenue ne cachait pas de drogue – c’était un simple tampon –, elle devait répondre de rébellion et coups sur agent dans l’exercice de ses fonctions.

Mercredi après-midi, le tribunal correctionnel l’a condamnée à 1 000 euros d’amende. Elle doit verser 3 000 euros de dommages et intérêts à la partie civile ainsi qu’une indemnité de procédure de 250 euros.

Elle échappe donc à une peine de prison. La moindre peine lui aurait valu de passer les sept prochaines années derrière les barreaux. Car dans son casier figurent sept années de sursis cumulées.

Fabienne Armborst