Un chauffeur de taxi poignardé à Luxembourg

Un client a poignardé un chauffeur de taxi dans la nuit de lundi à hier. La profession est inquiète.

L’agression a provoqué un choc dans la profession. (Photo : archives Le Quotidien)

« L’agression était dans toutes les discussions des chauffeurs de taxi aujourd’hui (NDLR : hier) », raconte Olivier Gallé, président de la fédération des taxis.

Tout comme les médias, ils ne connaissent que les quelques éléments que la police et le parquet ont accepté de divulguer, l’enquête étant en cours.

Dans la nuit de lundi à hier, autour de minuit, un chauffeur de taxi a été attaqué par un client à Luxembourg, entre la gare et Bonnevoie. Malgré de graves blessures, le chauffeur de taxi a tout de même réussi à aller à la gare, où il s’est écroulé. Cependant, ses blessures ne nécessitaient pas d’opération chirurgicale et l’homme a pu donner une description de son agresseur, hier après-midi.

Il s’agit d’un homme qui portait un manteau gris foncé et âgé d’environ 30 à 35 ans. Le suspect mesure entre 1,70 m et 1,80 m. Il est mince et avait une barbe de trois jours. Durant le trajet, le suspect s’est exprimé en anglais. La police demande aux éventuels témoins qui auraient vu l’agresseur présumé dans le quartier Kaltreis-Bonnevoie, ou un élément pouvant aider les enquêteurs, de la contacter. Le fugitif aurait-il été pris en auto-stop ou se serait-il réfugié dans un autre taxi ?

Toute personne ayant des informations est priée de contacter le 113.

> La crainte que suscitent les taxis illégaux

Pour les chauffeurs de taxi, cette histoire est un choc, mais « ce n’est pas la première agression d’un chauffeur de taxi par un client », rappelle Olivier Gallé. « Il y a également eu des cas de chauffeurs agressés par d’autres chauffeurs de taxi, ou des chauffeurs qui agressent des clients. » Il est inquiet, comme ses confrères, car « il y a beaucoup de taxis illégaux qui ont parfois des pratiques agressives ».

Le président de la fédération des taxis ajoute : « Ces chauffeurs se servent de n’importe quelle voiture comme taxi, même si elle ne comporte pas l’équipement de sécurité nécessaire. Les taxis de notre société ont un bouton d’alarme que les chauffeurs peuvent déclencher. Mais dans ce cas, nous ne savons pas du tout de quel type de taxi il s’agit. Je ne connais pas la victime. » Et les collègues d’Olivier Gallé non plus.

Le parquet communiquera sur l’affaire demain. En attendant, les autorités refusent de donner davantage d’informations.

De notre journaliste Audrey Libiez