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Suicide d’un adolescent en France: prison avec sursis pour la belle-mère


la cour a reconnu que la belle-mère avait fait preuve de "négligence ayant exposé à un risque d'une particulière gravité". (Capture Google Streetview)

Julien, 15 ans, était mort en 2013 après avoir absorbé les médicaments de sa belle-mère contre la goutte: relaxée en première instance, celle-ci a été condamnée en appel à Grenoble à un an de prison avec sursis.

Dans son délibéré, rendu lundi, la cour a suivi l’avocat général qui, lors d’une nouvelle audience sur le fond le 31 octobre, avait demandé une requalification des faits de « non-assistance à personne en danger » en « homicide involontaire », à la lumière d’un nouveau rapport d’expertise.

Le père de l’adolescent, également relaxé en première instance et non visé par l’appel du parquet, a toutefois été reconnu responsable civilement: il a été condamné à payer solidairement avec son épouse 40 000 euros de dommages et intérêts à la mère de Julien.

Le jeune homme était mort le soir du 28 novembre 2013, 24 heures après avoir ingéré un grand nombre de comprimés de Colchimax, destinés à sa belle-mère et trouvés au domicile paternel à Saint-Quentin-Fallavier (Isère).

La veille au soir, il avait été pris de maux de ventre, de vomissements et de diarrhées. Sa belle-mère, Karine, infirmière de profession, avait suspecté une gastro-entérite, sans appeler de médecin.

Depuis, sa mère et son grand-père, domiciliés dans la Loire, se sont battus pour comprendre pourquoi le père de l’adolescent et sa compagne n’ont pas alerté les secours plus tôt.

Notamment après la découverte, le jour du drame, de boîtes de cachets vides dans la pharmacie de la maison.

« Notre persévérance a payé, c’est une vraie victoire », a déclaré mardi l’avocate de la mère, Me Elsa Ghanassia, qui avait réclamé un an plus tôt un supplément d’information et une nouvelle expertise sur le taux d’intoxication de l’adolescent.

Selon elle, la cour a reconnu que la belle-mère avait fait preuve de « négligence ayant exposé à un risque d’une particulière gravité ». En septembre 2014, les époux avaient été relaxés par le tribunal correctionnel de Vienne (Isère).

Lors d’une première audience en appel, le 11 octobre 2016 à Grenoble, l’avocat général avait requis la confirmation de la relaxe de Karine n’ayant « ni certitude, ni faisceau de preuves » pour aboutir à une condamnation. Avant finalement de soutenir l’accusation à la faveur de la nouvelle expertise.

Le Quotidien/ AFP

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