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Rixe à Pétange : après l’expertise médicale, le plaignant ne réclame plus 250 000 euros


D'après l'expert neurochirurgien, les coups infligés par le prévenu sont sans relation causale avec la pathologie dont souffre la victime. (Photo : Fabienne Armborst)

Au printemps 2015 une violente altercation avait éclaté entre deux hommes  devant une discothèque à Pétange. Le plaignant ayant encaissé les coups avait fait état de graves blessures lors du procès. Il réclamait 250 000 euros de dommages et intérêts. Or selon l’expertise médicale dévoilée jeudi, il souffrait déjà d’une pathologie avant l’agression.

Qu’il ait infligé des coups à son adversaire près d’une discothèque à Pétange le 18 avril 2015, le prévenu (43 ans aujourd’hui) ne le contestait pas. Ce sont les blessures exposées par la partie plaignante réclamant 250 000 euros de dommages et intérêts qui avaient dominé les débats lors du procès début juin 2019. Traumatisme cervical, myélopathie, perte de sensibilité du côté droit, marche lente… la liste des séquelles égrenées était longue.

Afin d’établir s’il y a un lien causal entre la maladie constatée et les coups portés, la 7e chambre correctionnelle avait ordonné une expertise. Les résultats de cette dernière ont été présentés jeudi après-midi à l’audience. D’après l’expert neurochirurgien, les coups infligés par le quadragénaire sont sans relation causale avec la pathologie dont souffre la victime. Car sa myélopathie cervicale était préexistante à l’agression et elle n’a pas été aggravée par les coups. Au vu de ces résultats d’expertise, la partie civile a revu ses demandes d’indemnisation à la baisse. Aujourd’hui, elle ne réclame plus les 250 000 euros, mais uniquement 5 000 euros au titre du dommage moral.

Déjà à Schrassig

Le quadragénaire qui purge actuellement une peine à Schrassig n’en est pas à sa première affaire de coups et blessures. Au moment des faits jugés, son casier regorgeait déjà de cinq condamnations en la matière. Un fait que la représentante du parquet n’a pas manqué de rappeler lors de son réquisitoire, jeudi. Elle a requis 24 mois de prison et une amende à son encontre. Et elle a demandé à ce que la circonstance aggravante de l’incapacité de travail personnelle soit retenue.

Prononcé le 8 octobre.

Fabienne Armborst