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Mort d’un SDF au Findel : huit ans de prison ferme


Le principal prévenu se trouve actuellement en détention préventive à Schrassig. (illustration Isabella Finzi)

Le 28 mars 2014 au soir, un sans-abri avait été retrouvé grièvement blessé route de Trèves au Findel, non loin du foyer de nuit Wanteraktioun. La victime (41 ans), souffrant d’un hématome sous-dural, était décédée quelques jours plus tard à l’hôpital.

Deux hommes, interpellés au foyer de nuit, étaient poursuivis dans cette affaire. Le soir du drame, plusieurs témoins avaient aperçu deux silhouettes près du sans-abri gisant au sol. Au moins l’une d’entre elles aurait donné des coups de pied.

«Je n’ai tué personne», avait clamé à la barre de la 13e chambre criminelle le prévenu Andrzej R. (39 ans) dont l’ADN avait été décelé sur les vêtements de la victime. L’avocat du trentenaire avait plaidé l’acquittement pour cause de doute. Selon Me Roland Michel, il n’y a aucune preuve médicale que son client a frappé la victime. Lors de l’autopsie, le médecin légiste n’avait trouvé aucun élément permettant de corroborer l’hypothèse qu’une personne tierce ait commis un acte de violence sur la victime.

L’un des condamnés en liberté provisoire…

Mais pour le parquet, il y avait lieu de retenir les «coups et blessures ayant entraîné la mort». Jeudi après-midi, le Polonais a été condamné à huit ans de prison ferme. Le second prévenu, Baltaduonis E. (36 ans), originaire de Lituanie, écope quant à lui de trois ans ferme pour «non-assistance à personne en danger». Ils ont 40 jours pour interjeter appel.

À noter que sur les deux prévenus, seul Andrzej R. était présent au procès. Arrêté à Toulouse en juillet 2017, il se trouve actuellement en détention préventive à Schrassig. Le prévenu Baltaduonis E. avait déjà été arrêté en avril 2016. Lui aussi se trouvait à Schrassig. Mais en novembre 2017, il a bénéficié d’une mise en liberté provisoire…

Ce n’est pas la première fois que la justice se penche sur cette affaire. Au début de l’été 2017, c’est le premier prévenu, Baltaduonis E., qui était sur le point d’être jugé seul quand la chambre criminelle avait appris l’arrestation du second suspect. Il y avait eu rupture du délibéré.

Fabienne Armborst