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Malgré la tuerie de jeudi, l’équipe du journal The Capital sort une édition


Quel courage de la part de l'équipe du journal qui s'est fait attaquer jeudi... (Photo : AFP).

« Nous n’avons pas les mots »: malgré le deuil, le Capital Gazette, journal américain du Maryland cible d’une attaque à l’arme à feu qui a fait cinq morts jeudi, a tenu à publier son édition de vendredi pour rendre hommage à ses journalistes tués.

Les rescapés de la fusillade d’Annapolis ont fait avec les moyens du bord jeudi soir pour boucler leur édition de vendredi. Leur « Une » est simple, factuelle et glaçante, sans adjectif. « Cinq personnes abattues au Capital », est-elle titrée. A l’arrière de camionnettes, dans un parking situé à quelques centaines de mètres de leur salle de rédaction bouclée par la police, ils ont recréé des bureaux de fortune pour raconter la tragédie dont ils ont été les victimes. « Je ne sais pas quoi faire d’autre à part ça », a expliqué un journaliste, Chase Cook, jeudi. « On va sortir un journal demain », avait-il dit.

Une relation conflictuelle avec le journal

« Je ne peux pas dormir, dont la seule chose que je puisse faire c’est rendre compte des faits », a écrit sur Twitter pendant la nuit un autre journaliste, Phil Davis. Il a ainsi rapporté que le suspect, Jarrod Ramos, 38 ans, avait été inculpé de cinq chefs d’inculpation de meurtre avec préméditation. Il a été entendu par la justice locale ce vendredi.

Le tireur avait fait irruption jeudi après-midi dans la salle de rédaction, armé d’un fusil. Une fois ses crimes commis, il s’était laissé arrêter sans difficulté. C’est un homme qui entretenait une relation conflictuelle avec le journal qu’il avait, sans succès, attaqué en diffamation. Quatre des victimes de la fusillade de jeudi sont mortes sur le coup, la cinquième est décédée à l’hôpital. L’attaque a également fait deux blessés légers. Ce sont quatre journalistes et une employée du marketing qui ont été abattus.

Le journal fait partie du quotidien des habitants de la ville qui connaissaient bien souvent personnellement ses reporters. « La Gazette est proche de notre communauté », a expliqué un lecteur.

AFP

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