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Luxembourg : un anticovid face aux juges


Le prévenu faisait partie des organisateurs de manifestations anticovid. (Photo : archives lq/julien garroy)

Un père de famille de 33 ans encourt une peine de trois ans de prison pour outrage et appel à la haine pendant la pandémie.

Le jeune homme était un des organisateurs des manifestations anticovid et il aurait, entre autres, insulté le Premier ministre, Xavier Bettel. Il a dû répondre de ses actes vendredi dernier face à la 19e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg.

Venu sans avocat, il a refusé de s’en faire commettre un d’office, arguant que l’État qui le poursuit, règlerait également la note de cet avocat. Il a donc préféré se défendre seul face aux juges et expliquer ses prises de position qualifiées de «dégueulasses» par la représentante du parquet, comme l’ont indiqué nos confrères de RTL.

Non vacciné, il perd son emploi

De fin 2020 à début 2022, sur les réseaux sociaux, il n’avait, à l’époque, pas hésité à minimiser l’Holocauste en prétendant que les non-vaccinés étaient traités comme les juifs avant la Seconde Guerre mondiale ou à attaquer Xavier Bettel de manière assez virulente. Il n’apprécie pas le Premier ministre et il ne s’en était pas caché. Il lui reproche notamment d’avoir mis en place des mesures sanitaires qui lui ont mené à la perte de son emploi de cuisinier parce qu’il avait refusé d’être vacciné.

L’accusé se serait senti stigmatisé en tant que non vacciné et opposant aux mesures sanitaires. Quant aux menaces de violences adressées à la Ville de Luxembourg proférées à la suite d’une manifestation qui avait mal tourné à Bruxelles, il a prétendu à la barre ne jamais avoir eu l’intention de les mettre à exécution.

La représentante du parquet n’a pas cru en ses explications. Il ne serait, selon elle, pas aussi naïf qu’il veut le faire croire. À écouter cette dernière, il serait tout bonnement incorrigible. Outre les trois ans assortis d’un possible sursis, la magistrate a également requis une amende de 1 000 euros à l’encontre du prévenu.

Le prononcé est fixé au 24 mai.

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