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Luxembourg : jugé pour une escroquerie à 50 000 euros


(photo d'illustration / archives F.A.)

Le parquet reproche au prévenu d’être complice d’une escroquerie qui a transité par son compte bancaire.

Pourquoi dit-il lors de sa première audition par la police qu’il ne sait pas d’où vient le virement? Il ne reçoit certainement pas tous les jours 50 000 euros.» Le représentant du parquet estime que si le prévenu n’avait pas mis son compte à la disposition de l’opération, l’escroquerie n’aurait pas pu avoir lieu. «Les 50 000 euros sont arrivés sur son compte, ont été prélevés et ont disparu.»

L’escroquerie reprochée au prévenu appelé hier matin à la barre remonte à fin mars 2006. À l’époque, il avait reçu sur son compte bancaire en Belgique la somme de 52 297 euros. Il s’avère que l’ordre de virement qui venait d’un compte au Luxembourg était falsifié. Une plainte avait été déposée et une enquête ouverte.

Lors de sa première audition devant la police belge en 2008, le prévenu n’avait pas d’explication à donner concernant le virement venant de l’étranger.

«Cette histoire de fonds qui n’a pas abouti»

«C’est seulement lors de la deuxième audition qu’il raconte cette histoire de fonds de commerce qui n’a pas abouti», note le parquet. Et c’est cette version que le prévenu défend à la barre du tribunal correctionnel. Il explique avoir trouvé, en 2006, un couple intéressé par l’achat des parts de sa société de nettoyage située en Belgique. Les acquéreurs auraient fini par lui virer les 52 297 euros. Mais une fois l’argent arrivé sur le compte, leurs rapports auraient changé et ils se seraient montrés insistants et menaçants pour récupérer la somme. Il leur aurait donc finalement remis 50 000 euros dans une enveloppe.

Le prévenu a contesté, hier, avoir commis une escroquerie et profité de l’argent. Pour lui, le transfert d’argent avait une réalité économique, à savoir la vente de sa société.

Le parquet ne prouve pas que le prévenu a commis le faux en question, mais estime que son compte bancaire a été utilisé pour commettre l’escroquerie. Il remarque que lors de sa deuxième audition, le prévenu aurait pu ressortir les documents prouvant le projet de vente. La deuxième pièce qui manque, selon le parquet, c’est la quittance de la remise de fonds : «Il remet en main propre 50 000 euros sans quittance.» Le parquet a requis une amende à l’encontre du prévenu. Prononcé le 11 février.

Fabienne Armborst

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