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Disparition de la petite Bianka : l’enquête piétine


Les accès aux étangs ont été verrouillés par les forces de l'ordre afin de permettre aux équipes de travailler sereinement. (Photo : Jean-Claude Ernst)

De nouvelles recherches ont eu lieu, mercredi, dans les étangs pour retrouver le bébé. Elles n’ont rien donné.

La procureure adjointe a lancé un appel à la population: les personnes à qui aurait été confié le nourrisson doivent contacter la police.

L’enquête sur la disparition de la petite Bianka, âgée d’un mois, n’a pas avancé d’un millimètre. Hier après-midi, de nouvelles recherches ont eu lieu dans les étangs de Linger, au lieu-dit Bomicht, situés le long de la frontière belge, près de Pétange. Une trentaine de personnes ont été mobilisées dans cette opération. Dès la matinée, des bâches avaient été installées et les chemins donnant sur le site avaient été barrés à l’aide de grillage afin que personne ne puisse s’approcher des lieux. L’hélicoptère des forces de l’ordre a également survolé la zone.

L’après-midi, les policiers déployés sur place ont, une nouvelle fois, sondé les petites étendues d’eau et fouillé les alentours. Les sapeurs-pompiers volontaires de Bascharage ont aussi été mobilisés : les étangs ont été en partie vidés avec des pompes pour faciliter les fouilles. Hier, en fin de journée, la police grand-ducale a finalement annoncé que ces nouvelles recherches avaient été vaines. Aujourd’hui, aucune autre opération n’a été prévue dans les étangs par le parquet en charge de cette enquête qui a débuté le vendredi 3 juillet.

Ce jour-là, un mystérieux appel à témoins était arrivé dans toutes les rédactions du pays : un bébé d’un mois, prénommé Bianka, avait disparu. Cet appel au public faisait à peine trois lignes et ne mentionnait rien d’autre que le nom et la date de naissance du nourrisson. La description des vêtements qu’il portait ou le lieu de la disparition n’étaient même pas évoqués.

Encore un appel à témoins

Le mystère s’est encore épaissi, trois jours après, quand des opérations de recherche ont été lancées dans les étangs de Linger, le lundi 6 juillet. Elles ne sont pas passées inaperçues et ont mobilisé une cinquantaine de policiers et des plongeurs de la Protection civile. Ce jour-là, la police grand-ducale a concédé qu’elle recherchait bien un corps dans le cadre de la disparition de Bianka. Les forces de l’ordre se sont rendues à la frontière belge en raison d’un témoignage recueilli le week-end même.

Des indices ont été retrouvés près des étangs et prouvent, selon la police, que Bianka se trouvait bien sur les lieux il y a peu de temps. Les recherches ont alors été suspendues, après cette journée de travail, et des analyses ont été effectuées sur ces indices. Ont-ils parlé? Quoi qu’il en soit, un rebondissement important a eu lieu quelques jours après ce ratissage : la mère de Bianka a été inculpée, le vendredi 11 juillet, et placée en détention préventive. Selon toute vraisemblance, l’enquête s’orienterait donc vers un drame familial.

Hier soir, la procureure adjointe Doris Woltz a encore refusé d’écarter toutes les pistes dans cette affaire. Elle a ainsi lancé un appel aux personnes à qui aurait été confié le bébé né en juin. Elle leur a demandé de prendre contact avec la police le plus rapidement possible. Le parquet ne semble pas vouloir exclure le fait que le nourrisson soit toujours en vie. Cet appel est intervenu juste après la fin des opérations de recherche du corps de l’enfant dans les étangs de Linger-Bomicht.

Toutes les hypothèses restent donc ouvertes, plus de dix jours après l’annonce de la disparition de la petite Bianka par le parquet, et cinq jours après l’incarcération de sa mère.

Laurent Duraisin

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