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Florange : incontrôlable, une femme alcoolisée violente les forces de l’ordre


La jeune femme, devenue incontrôlable, a requis le recours au pistolet à impulsion électrique. Photo RL / Philippe Neu)

Une jeune femme de 27 ans, fortement alcoolisée, a donné du fil à retordre aux autorités à Florange, le 25 février. Les pompiers qui étaient venus lui porter secours ont reçu insultes, coups et crachats, tout comme les policiers qui ont pris le relais. Condamnée par le tribunal de Thionville, elle ira en prison.

Debout face au tribunal, la frêle jeune femme tient un discours sensé. Elle évoque son addiction à l’alcool qu’elle qualifie de « psychologique », admet boire depuis ses 15 ans. Elle en a 27. Jugée pour avoir commis des violences sur des personnes dépositaires de l’autorité publique, elle raconte : « J’ai bu un litre de vodka d’une traite. Et peut-être une ou deux bières. Je ne me souviens plus. C’est le trou noir »

Le 25 février, à 19 h 30, les pompiers sont appelés à Florange pour porter secours à une femme qui semble mal en point. Transportée en ambulance vers l’hôpital Bel Air à Thionville, elle commence à s’agiter fortement, se débat, hurle, insulte et crache au visage, puis sur les vêtements du sapeur-pompier qui se trouve à son chevet. « Vous crachez sur des pompiers qui sont là pour vous aider… », tance la présidente du tribunal, Marie-Cécile Dupuy. Son état est tel que les pompiers sont contraints d’appeler les policiers en renfort.

La vue des uniformes ne fait que décupler la rage de la jeune femme, au point d’être contraints de faire usage du pistolet à impulsion électrique. Arrivée à l’hôpital pour y être examinée, elle est toujours aussi agitée et dispense des coups de pied et des crachats à toute personne tentant de l’approcher. Son transfert vers le commissariat de police est tout aussi compliqué. Placée en cellule de dégrisement, elle continue d’insulter les agents présents et à leur cracher dessus.

Trou noir

La mine déconfite mais la parole assurée, face aux juges, elle indique avoir « des problèmes psy ». « J’ai fait plusieurs cures. J’ai un mal-être profond… Ce n’est pas une raison pour m’en prendre à ces personnes » Déjà interpellée – cinq mentions au casier – pour des faits similaires, elle était placée depuis quelques semaines sous contrôle judiciaire et était suivie de surcroît dans le cadre d’un précédent sursis probatoire. « Nous avons épuisé l’éventail de peines disponibles, estime le procureur, Brice Partouche, qui parle d’« un comportement sauvage. Il nous reste l’emprisonnement ferme immédiat ».

« Cette descente aux enfers », comme l’a souligné l’avocate de la défense, Me Lagra, qui évoque « un passif considérable », l’aura finalement menée en prison. Elle a été condamnée à une peine de quatre mois, à laquelle s’ajoute la révocation du sursis à hauteur de deux mois.