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Couple empoisonné à Bereldange : le policier condamné à la réclusion à vie


La soeur et le beau-frère du policier venaient de prendre l'apéro sur la terrasse de l'appartement. Quand d'un seul coup, ils avaient été pris d'un malaise... (Photo : archives lq/Julien Garroy)

Pour le parquet, il n’y avait qu’une seule peine adaptée pour le policier qui a causé la mort de sa sœur et de son beau-frère le 25 septembre 2016 en leur proposant un apéro empoisonné : la réclusion à vie. La chambre criminelle a suivi ces réquisitions.

Le prévenu Gilles L. (30 ans) avait-il l’intention de tuer sa sœur et son beau-frère lorsqu’il a versé quelques gouttes d’un flacon, qu’il avait commandé sur le darknet, dans le Get 27, chez lui à Bereldange? C’est la question qui avait occupé trois semaines durant la 13e chambre criminelle fin juin. Grâce à l’analyse toxicologique, on sait que le couple a été empoisonné ce jour-là au cyanure de potassium. Or depuis le 30 septembre 2016, la ligne de défense de Gilles L. était la suivante : «J’ai acheté de la toxine botulique. Je ne savais pas que cette substance est mortelle… » Ce qui avait fait plaider son avocat qu’il «a causé leur mort sans l’intention de la donner».

«Un crime crapuleux et perfide»

«Cyanure de potassium ou toxine botulique? Pour caractériser l’intention, le poison n’est pas important. Car pour les deux produits, la finalité est la même : la mort», avait estimé la parquetière. Elle avait parlé d’un «crime crapuleux et perfide». Conformément à ses réquisitions, la 13e chambre criminelle a condamné, vendredi matin, le trentenaire à la peine de réclusion à vie.

Pour le procès du policier entretemps suspendu et qui dort depuis fin septembre 2016 en prison, la grande salle d’audience du tribunal d’arrondissement n’avait pas désempli. Aussi pour le prononcé, le public était de nouveau au rendez-vous. Entre les proches des victimes, certains magistrats, avocats et policiers,… la grande salle d’audience a une dernière fois attiré du monde avant les vacances judiciaires.

Près de 350 000 euros alloués aux parties civiles

Outre la peine de réclusion, le trentenaire est condamné à indemniser plusieurs proches des victimes. Ils étaient au nombre de sept à s’être constitués parties civiles. En additionnant les indemnisations pour le dommage matériel et moral, on arrive à un total de 347 720 euros.

Toutes les parties ont 40 jours pour interjeter appel.

Fabienne Armborst

L’intégralité de cet article à lire samedi 1er août dans Le Quotidien papier.