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Braquage de G4S : trois fois 22 ans de réclusion en appel


Dans la nuit du 2 au 3 avril 2013, vers 3h40, une bande lourdement armée d'au moins six personnes attaquait le siège du transporteur de fonds G4S, situé dans la rue du Père-Raphaël à Gasperich. (Photo : Archives François Aussems)

La Cour d’appel a confirmé ce mardi après-midi le jugement de première instance dans le braquage de G4S : trois condamnations et un acquittement.

Dans la nuit du 2 au 3 avril 2013, vers 3h40, une bande lourdement armée attaquait le siège du transporteur de fonds G4S, situé dans la rue du Père-Raphaël à Gasperich. L’attaque avait été très violente. Les auteurs n’avaient pas hésité à mitrailler les policiers avec leurs armes automatiques pour couvrir leur fuite. «On peut qualifier les actes de véritables actes de guerre», avait considéré le représentant du parquet général, au cours de son réquisitoire.

En première instance le 25 mai 2016, Anouar B. (36 ans), Cihan G. (32 ans) et Dogan S. (45 ans) avaient écopé de 22 ans de réclusion. Aux parties civiles, ils devaient verser un total de 51 000 euros de dommages et intérêts. Quant à Simon S. (27 ans), il avait été acquitté. À la différence des trois premiers, ses traces ADN n’avaient pas été retrouvées sur les lieux du crime.

L’ADN au cœur des débats

Sept audiences avaient été nécessaires pour boucler le procès devant la Cour d’appel. À la barre, les quatre prévenus avaient une nouvelle fois clamé leur innocence. Les traces ADN retrouvées sur les lieux du crime avaient dominé une grande partie des débats. Alors que la défense avait estimé que l’ADN n’est pas la reine des preuves, le représentant du parquet général avait parlé d’un d' »un faisceau d’indices précis et concordants» prouvant qu’Anouar B., Cihan G. et Dogan S. ont participé directement aux faits à Gasperich et Garnich.

Il avait qualifié de «farfelues» les explications livrées par les deux derniers quant à la présence de leurs traces ADN sur les bouchons des deux bidons saisis à Garnich, lieu où avait eu lieu la deuxième fusillade avec les policiers. «Alors qu’ils prétendent ne pas se connaître et être étrangers aux faits, qu’est-ce que leur ADN faisait à 150 km de leur domicile, à 5 cm l’un de l’autre, à proximité du lieu du crime?» L’ADN d’Anouar B. avait été retrouvé sur la batterie de 12 volts saisie sur le site de G4S à Gasperich.

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Conformément aux réquisitions du parquet général, la Cour d’appel a retenu la culpabilité trois prévenus et confirmé la peine prononcée en première instance, à savoir 22 ans de réclusion ferme.
En ce qui concerne le quatrième prévenu, Simon S., la Cour a confirmé l’acquittement. Lors de la perquisition à son domicile en juin 2013, les enquêteurs avaient saisi des chargeurs kalachnikov scotchés de la même manière que ceux utilisés par les auteurs à Gasperich. «Il n’y a pas d’éléments dans le dossier indiquant qu’il aurait matériellement participé aux faits», avait noté l’avocat général.

Fabienne Armborst

Retrouvez l’intégralité de cet article avec les réactions des avocats à la sortie de l’audience dans Le Quotidien papier de ce mercredi 1er mars.

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