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Braquage de G4S : « ils étaient très prudents au téléphone »


Le procès se poursuit jeudi avec l'audition des témoins de la défense. Ils devraient conforter l'alibi de Cihan G. (photo archives LQ)

Au centre de la dixième journée du procès du braquage de G4S, mardi, figurait l’analyse de la téléphonie et des contacts entre les prévenus en Belgique.

« Il y a clairement des contacts entre les suspects carolos et liégeois .» Voilà la conclusion des enquêteurs belges entendus, hier après-midi, à l’occasion de la dixième journée du procès du braquage de G4S. « Ils étaient extrêmement prudents dans leurs communications au téléphone » ont, par ailleurs, soulevé les enquêteurs. Les contacts téléphoniques auraient uniquement été là pour fixer des rendez-vous. Les communications poursuivies sur WhatsApp, quant à elles, n’ont pas pu être retracées par les autorités.

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Les prévenus Simon S., Dogan S., Cihan G. et Anouar B. sont poursuivis pour avoir participé au braquage, le 3  avril  2013 à Luxembourg-Gasperich. Ils ont été arrêtés le 25  février  2014. Le retraçage téléphonique relève que, dans les jours précédents, il y a eu de nombreux contacts entre Cihan G., Simon S. et Anouar B. « Les contacts entre Cihan G. et Anouar B. sont quasi quotidiens », note l’enquêteur de la police judiciaire fédérale de Liège.

Sur la base de la téléphonie, les enquêteurs ont également pu supposer qu’une réunion avait eu lieu le 28  mars  2013 dans la région de Liège. Ce jour-là, les Carolos se seraient déplacés à Herstal. Dans son audition, Dogan S. a déclaré ne connaître personne à Liège, or deux contacts téléphoniques ont été retracés en date du 28  mars  2013 et son portable localisé à Herstal. Simon S., quant à lui, aurait eu un contact avec Dogan S., mais il semble qu’il soit resté à Farciennes, près de Charleroi.

Vu les rencontres et contacts téléphoniques réguliers, les enquêteurs qualifient de « plausibles certaines informations » reçues au cours de l’enquête. L’une d’elles dit que la bande de G. prévoit des grands coups à l’étranger, car ils sont «grillés sur Liège». Anouar B. y était cité comme l’artificier.

«Le gilet pare-balles est très souple»

Pendant l’enquête, la compagne d’Anouar B. a également été mise sur écoute. Dans une conversation avec son ex, il est question de doutes quant aux activités de celui-ci. À la police, il a confirmé les propos entendus par son ex-compagne, à savoir qu’Anouar B. partait loin pour des braquages.

La dixième journée du procès s’est essentiellement concentrée sur les contacts existant entre les prévenus. Mais les enquêteurs belges ont également abordé les vérifications qu’ils ont effectuées sur le présumé trajet  : « La nuit des faits, il n’y avait pas de travaux. La distance de 166  kilomètres entre Garnich et Farciennes a donc pu être parcourue, avec une vitesse de 180  km/h, en une heure. »

L’un des enquêteurs s’est aussi penché sur le gilet pare-balles saisi lors d’une perquisition chez Simon S. le 11  juin  2013. Le gilet comporte les traces ADN de Cihan G. Ce dernier conteste toutefois l’avoir porté et insiste qu’il n’est pas adapté à son gabarit. « Le gilet est très souple . Il peut être porté par toutes sortes de personnes de corpulence différente », souligne l’enquêteur.

Le procès se poursuit jeudi avec l’audition des témoins de la défense. Ils devraient conforter l’alibi de Cihan G.

Fabienne Armborst

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