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Belgique : des centaines de prélèvement d’ADN pour une vieille affaire pénale


Des centaines de personne sont invitées à donner leur ADN dans le cadre d'une vieille affaire pénale (Photo d'illustration : AFP).

Des centaines de Belges vont devoir se soumettre dans les semaines à venir à un prélèvement ADN dans le cadre de l’enquête sur les tueries du Brabant, remontant aux années 1980 et jamais élucidées, a-t-on appris mercredi auprès du parquet fédéral.

Il s’agit de comparer des prélèvements de salive à des traces ADN jamais attribuées présentes sur une vingtaine de pièces du dossier (armes, munitions, vêtements, etc), a expliqué un porte-parole du parquet, Eric Van Duyse. « Quand le dossier a été confié au parquet fédéral (début 2018, ndlr) l’objectif était de faire tout ce qui est humainement et techniquement possible pour apporter enfin une réponse aux victimes. On est dans cette logique là », a-t-il déclaré. Entre 1982 et 1985, une série de braquages commis dans des commerces par des hommes masqués, pour des butins dérisoires, avait fait au total 28 morts dans le centre de la Belgique. La deuxième vague, à l’automne 1985, s’était avérée particulièrement sanglante, frappant au hasard des familles venues faire leurs courses au supermarché.

« Plus de 500 » personnes concernées

Une des pistes les plus sérieusement envisagées a été celle d’une entreprise de déstabilisation de l’État belge menées par des gendarmes ou ex-gendarmes réputés proches de l’extrême droite. Mais elle n’a jamais abouti en 35 ans. Depuis deux ans, le parquet fédéral dit avoir identifié 2 700 personnes ayant un intérêt pour l’enquête : des individus déjà suspectés un temps ou dont les noms ont circulé dans divers témoignages ou auditions. C’est dans ce vivier qu’ont été identifiés ceux appelés à livrer leur ADN, soit « quelques centaines » de personnes selon Eric Van Duyse. Une source proche du dossier a évoqué de son côté « plus de 500 » personnes concernées. La juge d’instruction chargée du dossier, qui pilote avec le parquet cette opération lancée en décembre, dispose d’un pouvoir de coercition pour contraindre les éventuels récalcitrants. Selon Eric Van Duyse, quelque 150 personnes ont déjà été contactées et l’obtention de tous les prélèvements pourrait prendre « plusieurs semaines voire quelques mois ».

AFP/LQ

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