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Amendes maximales après la saisie de 45 tonnes de thon rouge sur un chalutier portugais


La cargaison saisie aurait pu être vendue entre 360 000 et 900 000 euros en se basant sur les prix de revente du thon rouge. (illustration AFP)

Le capitaine et l’armateur d’un chalutier portugais, à bord duquel 45,5 tonnes de thon rouge et 3,6 tonnes de requin-taupe avaient été saisies en août dernier, ont écopé jeudi de l’amende maximale pour pêche illégale devant le tribunal de Lorient.

Le capitaine du « Vila Do Infante », un palangrier de 25 mètres battant pavillon portugais dont le port d’attache est Sagre, et son entreprise exploitante ont été respectivement condamnés à des amendes de 22 500 et 112 500 euros. Le tribunal a également octroyé à neuf des dix parties civiles, associations de protection de l’environnement et de défense des professionnels, la somme totale de 58 478 euros.

Contrôlé le 16 août dernier dans le golfe de Gascogne par les agents des Affaires maritimes, le bateau avait été dérouté sur Lorient en raison d’incohérences sur les espèces pêchées et les quantités relevées. Un nombre important de thons rouges, dont la prise est très réglementée au niveau international en raison de leur rareté et d’une forte demande mondiale, étaient notamment entreposés dans la cale.

Le comptage, qui avait pris quatre jours sur les quais du port de Lorient, avait dénombré au total 45,5 tonnes de thon rouge, ainsi que 3,6 tonnes de requin-taupe, une espèce dont la pêche est interdite depuis 2009.

Lors de sa comparution, le 21 décembre dernier, le gérant de l’entreprise de pêche a avancé des erreurs d’appréciation de la part du capitaine, incapable selon lui de distinguer une espèce de thon d’une autre, malgré ses quarante années d’expérience. Il a par ailleurs brossé le portait d’une « entreprise familiale, respectueuse de l’environnement, modeste », qui n’a pas compris l’émoi suscité par cette saisie. Ses arguments n’ont pas convaincu la justice. Le procureur adjoint de la République de Lorient avait réclamé le maximum des peines encourues, regrettant que ces dernières, inchangées « depuis vingt-cinq ans », ne soient pas à la hauteur des enjeux industriels.

La cargaison saisie aurait pu être vendue entre 360 000 et 900 000 euros en se basant sur les prix de revente du thon rouge.

Le Quotidien/AFP