Ils sont nombreux à être jugés toutes les semaines pour avoir conduit en état d’ébriété. Et il n’y a pas d’âge pour écoper de sa première interdiction de conduire.
Fridrik (72 ans) a connu sa première affaire de circulation à l’âge de la retraite. Soutenu par sa canne, le septuagénaire avait pris place sur le banc des prévenus, mi-février. Le parquet lui reprochait d’avoir circulé sous l’influence d’alcool et d’avoir commis un délit de fuite après avoir accroché le pare-chocs d’une voiture en se garant sur le parking du centre commercial à Niederanven. À son domicile il avait été contrôlé avec 1,58 g d’alcool par litre de sang.
«J’étais en train de ranger mes courses dans mon coffre quand Monsieur a percuté ma voiture», se souvient l’automobiliste présente le 23 août 2016 au matin. Aucun doute sur son état d’ébriété : «J’ai senti l’alcool. J’étais enceinte. Comme on ne boit pas pendant la grossesse, j’étais un peu sensible.»
Mais le septuagénaire contestait tout. Impossible, selon lui, d’avoir percuté la voiture du témoin. «Dans ma Touareg, une alarme se déclenche quand je me rapproche trop d’une voiture, se défend le retraité. Pendant 32 ans, j’ai piloté des avions. Je connais bien les mouvements des véhicules.»
Quant au taux d’alcool constaté par la police, il s’était défendu : «Je n’étais pas ivre au volant. C’est seulement de retour à la maison que j’ai bu deux Leffe brunes à 6,5%.» Conformément aux réquisitions du parquet, le tribunal correctionnel l’a condamné lundi après-midi à une interdiction de conduire de 15 mois assortie du sursis intégral et une amende de 850 euros.
Fabienne Armborst