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Affaire Mouzin : les fouilles pourraient durer jusqu’à une semaine


Dans la cave, "le luminol" a été passé dans les "excavations pour essayer de voir si on trouvait quelque chose, les exploitations sont encore en cours", a indiqué l'avocat de Monique Olivier. (Photo : AFP)

Les fouilles débutées lundi dans les Ardennes pour tenter de retrouver le corps d’Estelle Mouzin sur d’anciennes propriétés de Michel Fourniret pourraient durer jusqu’à « une semaine complète », a affirmé l’avocat de Monique Olivier, son ex-femme, soulignant que la justice avait mis « tous les moyens ».

« Aujourd’hui, on n’a pas trouvé le corps d’Estelle Mouzin. Les travaux de terrassement sont encore en cours. Une semaine complète de fouilles est prévue à différents endroits », a déclaré Me Richard Delgenes à la presse après avoir assisté un moment aux opérations de fouilles entamées lundi après-midi à Ville-sur-Lumes, dans une maison ayant appartenu au tueur en série.

« Les fouilles vont durer encore longtemps », a-t-il dit, affirmant qu’elles pourraient se poursuivre au château de Sautou, autre ancienne propriété de Fourniret à Donchéry, à une dizaine de kilomètres de Ville-sur-Lumes, « dans les jours qui viennent ». Des militaires et gendarmes y ont fait un premier passage à la mi-journée. « La juge d’instruction de Paris à mis tous les moyens qui sont à sa disposition », selon l’avocat de l’ex-femme de Fourniret.

 

Un drone a survolé le jardin de la maison

Les gendarmes ont notamment utilisé « un drone extrêmement particulier, c’est une des premières en France », a-t-il dit. Un drone a survolé le jardin de la maison lundi après-midi, ont constaté des journalistes de l’AFP. Selon une source à la gendarmerie, il s’agit « soit d’un drone faisant partie de l’équipe de sécurisation » du site, soit « d’un drone équipé d’une caméra hyperspectrale » étudiant « les irrégularités du sol ».

« Pour les enquêteurs, ça permet de délimiter des zones particulières ». Ainsi, « si une zone est lisse, on n’ira pas… », a expliqué cette source. Dans la cave, « le luminol » a été passé dans les « excavations pour essayer de voir si on trouvait quelque chose, les exploitations sont encore en cours », a poursuivi l’avocat, précisant que des « carottages » avaient été réalisés sur « tout le terrain »

Régulièrement visitée par Michel Fourniret jusqu’à son arrestation en 2003, la propriété, vendue et aujourd’hui habitée, n’a encore jamais été fouillée. Après des années de dénégations, il a reconnu début mars le meurtre d’Estelle Mouzin, 9 ans, enlevée le 9 janvier 2003 alors qu’elle rentrait de l’école à Guermantes (Seine-et-Marne). « Piste numéro 1 » pour les avocats de la famille Mouzin, Fourniret a plusieurs fois été soupçonné, puis mis hors de cause. Mais son alibi avait été contredit en novembre 2019 par Monique Olivier, énième rebondissement d’un dossier criminel hors norme.

LQ/AFP

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