Affaire CSV Frëndeskrees : Engel et les six co-prévenus acquittés

Le parquet avec requis des peines de prison assorti du sursis intégral et des amendes. Ce jeudi matin, les juges ont acquitté sur toute la ligne l’ancien président du CSV Frank Engel, le député Félix Eischen, l’ancien trésorier André Martins ainsi que les quatre autres prévenus dans l’affaire d’un supposé emploi fictif.

Grand moment de soulagement à la Cité judiciaire. Avec le jugement dans l’affaire CSV Frëndeskrees, un feuilleton politico-judiciaire sans précédent a pris fin, à moins que le parquet interjette appel.

À la base du procès, un supposé emploi fictif

Le parquet a reproché à Frank Engel, l’ancien président du CSV, d’avoir créé de toute pièce un emploi fictif, avec le concours de Stéphanie Weydert et Elisabeth Margue, alors vice-présidentes du CSV et du Frëndeskrees, de l’ancien secrétaire général Félix Eischen, de l’ancien trésorier André Martins et de Georges Pierret, simple membre de l’ASBL gérant les biens immobiliers du Parti chrétien-social.

Un deuxième volet de cette affaire a concerné le remboursement de cotisations sociales à Frank Engel. Ici l’ancien président aurait bénéficié du soutien illicite des anciens trésoriers du parti, Georges Heirendt et également André Martins.

En fin de compte, les sept prévenus ont été acquittés sur toute la ligne.

Des peines de prison et amendes requises

Le parquet avait requis contre Frank Engel une peine de 9 mois de prison, assorti du sursis intégral, accompagné d’une amende. Félix Eischen et André Martins risquaient d’écoper de 6 mois de prison, également assortis du sursis intégral et accompagnés d’une amende.

Une simple amende était requise contre Stéphanie Weydert et Elisabeth Margue et Georges Pierret. Il en allait de même pour Georges Heirendt.

Le procès a porté sur des faits d’escroquerie, d’usage de faux, d’abus de confiance et de blanchiment.

Engel pourrait attaquer le CSV à son tour

Dans une première réaction, Frank Engel n’a pas voulu exclure de saisir la justice pour dénonciation calomnieuse. Ici les ténors de la fraction parlementaire du CSV pourraient être visées.

Pour sa part, Félix Eischen, député du CSV, annonce vouloir réfléchir à son avenir au sein du Parti chrétien-social.

David Marques